Le gouvernement condamne l'arrachage de vignes ogm

PARIS (Reuters) - Les ministres de l'Ecologie, de l'Agriculture et de la Recherche ont fermement condamné dimanche la destruction volontaire de pieds de vignes transgéniques dans un champ de Colmar (Haut-Rhin).
Après s'être introduits dans le champ de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) à l'aube, une soixantaine de militants anti-OGM ont utilisé des pelles et des bêches pour déterrer les 70 pieds de vignes transgéniques.
Dans un communiqué commun, Jean-Louis Borloo, Bruno Le Maire et Valérie Pécresse se disent "choqués de cet acte de dégradation scandaleux contre un essai exemplaire".
"Ces recherches menées dans la plus grande transparence ne représentaient aucun risque ni pour la sécurité sanitaire ni environnementale", assurent-ils.
Cette expérimentation était destinée à recueillir des données scientifiques, entre autres, sur le virus du "court-noué" qui touche les pieds de vigne et pour lequel il n'existe à ce jour aucun traitement, rappellent les trois ministres dans leur texte.
Sur France Info, le président de l'unité de Colmar de l'Inra, Jean Masson, a annoncé son intention de porter plainte.
"On travaille pour le public, on travaille pour les enfants, on travaille pour les étudiants, pour la connaissance scientifique dans un établissement public", a-t-il expliqué.
"Il n'y a aucune intention de commercialisation: c'est juste de la recherche pure, libre avec vos impôts, que ces malades viennent détruire. C'est sept ans de travail foutus en l'air", a-t-il ajouté.
Les faucheurs, qui dénoncent les essais en plein champ de variétés génétiquement modifiées, sont à ses yeux des "débiles qui empêchent la connaissance d'avancer".
Laure Bretton