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Politique

Le "Front social" manifeste à Paris contre la réforme du travail et la venue de Trump

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. - BERTRAND GUAY / AFP

Plusieurs syndicats, associations et collectifs ont manifesté leur opposition à Emmanuel Macron et Donald Trump ce vendredi.

"Contre Trump, Macron et sa guerre sociale": c'est sur ce slogan que plusieurs centaines de personnes ont défilé vendredi à Paris, de la place de Clichy en direction de la Porte de la Chapelle, où elles comptaient rejoindre les migrants, a constaté l'AFP.

Le "Front social", composé de syndicats CGT (Goodyear, InfoCom), SUD, d'associations et de collectifs (Droit au logement, Droits devant) souhaitait dénoncer pour ce 14 juillet la réforme du code du travail, la présence de Donald Trump au défilé des Champs-Élysées ou encore "l'état d'urgence permanent".

Construire une riposte

Philippe Poutou, candidat du NPA à la dernière élection présidentielle, a certes admis que "ce ne serait pas la grosse manif' qui va marquer l'été" mais, a jugé "important d'être là" et "de construire une riposte" contre les ordonnances à venir sur le code du travail.

Le défilé a démarré dans une ambiance bon enfant avec fanfare et slogans variés. Une vingtaine d'Américains anti-Trump étaient réunis derrière une banderole "Paris against Trump". Nancy Sadovsky, Américaine retraitée vivant à Paris, est venue manifester "de tout son cœur contre Trump" à qui elle reproche ses positions sur la santé et le climat. "Je ne comprends pas pourquoi Emmanuel Macron l'a invité. Trump n'aime pas du tout la France", a-t-elle dit.

"Pire que Sarkozy et Hollande"

Des opposants au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, attendu dimanche à Paris, étaient également présents. Jean Marc, éducateur spécialisé à la retraite, membre de SUD santé, a exprimé la crainte d'"une forme de régression sociale", avec "une loi travail XXL".

"Sous ses sourires de playboy, Macron nous prépare une politique bien pire que celles de Sarkozy et de Hollande", selon lui.

En cours de cortège, plusieurs dizaines de personnes, vêtues de noir et encapuchonnées, se sont placés devant la banderole de tête. "Etat d'urgence, Etat policier, on ne nous empêchera pas de manifester", scandaient-ils, face à un cordon de gendarmes boulevard de la Chapelle.

Depuis la présidentielle, le collectif Front social a déjà appelé à plusieurs rassemblements contre les projets de réformes sociales d'Emmanuel Macron.

L.N. avec AFP