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Le droit est respecté concernant les roms, juge Brice Hortefeux

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PARIS (Reuters) - Brice Hortefeux a affirmé jeudi que Paris respectait totalement les règles européennes malgré le durcissement de la politique...

PARIS (Reuters) - Brice Hortefeux a affirmé jeudi que Paris respectait totalement les règles européennes malgré le durcissement de la politique française à l'encontre des Roms, dont certains ont été reconduits jeudi à Bucarest.

La manière dont la France traite les Roms sur son territoire est suivie de près par la Commission européenne et la Roumanie, qui ont mis en garde contre la stigmatisation de cette minorité.

En déplacement jeudi à Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne), le ministre de l'Intérieur a expliqué que les Roms reconduits chez eux occupaient illégalement des terrains ou locaux et qu'ils n'avaient pas de moyens de subsistance.

"Quand un ressortissant européen trouble l'ordre public, il peut être raccompagné dans son pays, y compris s'il est en France depuis moins de trois mois. Quand un ressortissant européen n'a aucun moyen de subsistance en France, il n'a pas le droit d'y séjourner plus de trois mois", a-t-il dit.

Brice Hortefeux a jugé "hallucinant" qu'on puisse lui reprocher d'appliquer des décisions de l'autorité judiciaire.

La politique de la France sur les camps illégaux de Roms, décidée par Nicolas Sarkozy fin juillet après les violences survenues à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), a tendu les relations Paris d'un côté Bucarest et Sofia de l'autre.

Brice Hortefeux a répondu que Paris respectait "totalement les règles européennes" puisqu'il ne s'agissait pas d'expulsions collectives mais de départs volontaires dans le cadre "d'une aide au retour".

Il a néanmoins indiqué que 78 camps illicites occupés par des Roms avaient été évacués ces derniers jours et que "700 personnes au total seraient concernées" par les vols de retour.

En réponse aux inquiétudes de la Commission européenne, le ministre l'a invitée à "mobiliser son énergie et ses crédits dans des programmes de réinsertion durable" de la communauté Rom.

"Je ne veux pas engager la moindre polémique avec qui que ce soit mais je ne suis pas sûr que la France ait de leçon à recevoir en matière de droits de l'Homme de la part de certains", a-t-il dit.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse