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Laurent Wauquiez veut que l'UE crée un "Nuremberg des jihadistes"

Laurent Wauquiez lors du conseil national des Républicains le 16 mars 2019

Laurent Wauquiez lors du conseil national des Républicains le 16 mars 2019 - Romain Lafabregue - AFP

"Pour éviter tout retour, que l'Europe prenne l'initiative d'un tribunal pénal international", a tweeté le président des Républicains.

Alors qu'avec la fin du Califat de Daesh le retour des djihadistes de nationalité française se pose, Laurent Wauquiez, le président des Républicains (LR) a prôné ce lundi un "Nuremberg des jihadistes", un tribunal pénal international pour juger les combattants européens capturés afin d'"éviter tout retour" en Europe.

"Pas de 'programme de retour des djihadistes' selon Emmanuel Macron. Sa garde des Sceaux reconnaît que 200 djihadistes sont rentrés en France. Prenons enfin les mesures qui s'imposent: déchéance de nationalité et interdiction de retour pour ceux qui ont trahi notre nation", écrit Laurent Wauquiez sur Twitter.
"Pour éviter tout retour, que l'Europe prenne l'initiative d'un tribunal pénal international, un Nuremberg des djihadistes, pour prononcer des peines d'exception. Qu'ils soient jugés, condamnés et détenus sur place. Ils ont trahi l'Europe; ils n'ont plus leur place en Europe", souligne également le patron de LR.

"La position de la France n'a pas changé"

Les Kurdes de Syrie ont appelé lundi à la création d'un tribunal international spécial, basé dans le nord-est de ce pays, pour juger les crimes commis par le groupe Daesh durant les plus de quatre ans de son "califat" aujourd'hui éradiqué.

Le "Nuremberg" que LR propose dans le cadre des élections européennes aurait vocation à "prononcer des peines d'exception pour condamner et enfermer ces jihadistes", a précisé l'une des porte-parole de LR Lydia Guirous.

Dimanche, sur BFMTV, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a indiqué qu'il y avait "des personnes qui sont revenues (des théâtres d'opération, NDLR) depuis quelques années, à peu près 200 adultes et 80 enfants". "Pour le moment ils sont en détention, où ils sont sous contrôle. En tout cas il n'y a pas de difficulté de ce côté-là, ces gens sont extrêmement surveillés", a ajouté la ministre.

"La position de la France n'a pas changé", avait-elle ajouté: "Nous considérons que les Français qui sont allés sur les terrains de combat sont responsables là où ils ont combattu. (...) Nous ne faisons pas revenir les Français".
Hugo Septier avec AFP