Laurent Tapie dans les Grandes Gueules : « La politique, l’erreur de la vie de mon père »

Laurent Tapie, dans les Grandes Gueules ce vendredi sur RMC. - -
Dans les heures sombres, on peut compter sur sa famille. Laurent Tapie, le fils de Bernard, a lancé affairetapie.info, un site internet entièrement dédié à la défense de son père, mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans le cadre de l’enquête sur l’arbitrage qui lui a permis d'obtenir 403 millions d'euros en 2008 pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais. Invité ce vendredi des Grandes Gueules sur RMC, Laurent Tapie s’est fait l’avocat de son père, dénonçant au passage le traitement médiatique de l’affaire, qu’il juge presque exclusivement à charge.
« Dans ce pays, la réussite n’est souvent pas supportable »
Une frénésie médiatique qui s’explique, selon lui, par l’aura de son père. « Il rend les gens fous, a-t-il expliqué dans les GG. Dans le sens où dès que ça le touche on passe dans l’irrationnel total. En bien et en mal, puisqu’on reçoit aussi des lettres de soutien. On a même eu un jour une femme qui lui écrivait des lettres d’amour et expliquait qu’elle allait faire sa vie avec lui, et qu’il pouvait venir chez elle avec sa valise. Il rend les gens un peu fous, c’est comme ça ». Pour Laurent Tapie, si on « s’acharne » contre son père, c’est en raison de son tempérament : « Ce qu’on ne lui a pas pardonné, c’est qu’il réussisse et qu’il l’affiche. Dans ce pays, la réussite n’est souvent pas supportable, alors si en plus elle s’accompagne de "regardez comme je réussis", c’est encore plus insupportable ».
S'il n'avait pas fait de politique, « l’OM serait encore champion d’Europe »
Le jour où il est entré en politique, « c’est l’erreur de sa vie », a également déclaré Laurent Tapie. « Adidas vaut aujourd’hui 17 milliards d’euros, et il en détenait 100%. Si en 1992, au lieu de vendre ses sociétés comme lui demande Bérégovoy (alors 1er ministre de François Mitterrand, NDLR) pour faire de la politique - tout ça pour être ministre 8 mois – s’il dit "non vous êtes gentils mais je vais garder mes affaires", et qu’il sort de la politique un an après, je pense que l’OM serait encore champion d’Europe et l’aurait été 2 ou 3 fois, qu’Adidas vaudrait 17 milliards et qu’on en serait encore propriétaire ».