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Laurent Berger sur RMC et BFMTV : «Il faut une grande réforme fiscale»

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. - -

Laurent Berger était l’invité de JJ Bourdin ce vendredi sur RMC et BFMTV. Le secrétaire général de la CFDT a réagi sur la grogne fiscale, et s’est montré ferme sur l’application de l'écotaxe ou la hausse de la TVA.

Ce vendredi sur RMC et BFMTV, Laurent Berger, face à Jean-Jacques Bourdin, s’est exprimé sur le climat économique et social du pays. Il a d’abord affirmé que son syndicat appelait à manifester en Bretagne le 23 novembre afin de réclamer un Pacte d’Avenir, estimant que l’actuel était « insuffisant ». Le secrétaire général de la CFDT a cependant mis en garde contre le « populisme ambiant ». Sur la grogne fiscale : il a estimé que « l’impôt n’[était] plus accepté » alors qu’il s’agit de « vivre-ensemble » et que les Français n’y « comprennent plus rien ». Le patron de la CFDT réclame plus de pédagogie, dans le cadre d’une « grande réforme fiscale » en utilisant la métaphore des travaux : « Couche après couche, on repeint mais en dessous ça cloque ». Pour lui, pas question de revenir sur ce qui a été acté, il s’est prononcé pour l’écotaxe et pour l’application de la hausse de la TVA. « On est dans un pays de dingues, appliquons ce qui est décidé ».

CICE et travail dominical

Davantage qu’une grande manifestation nationale, il a appelé à « des actions dans les entreprises ». Laurent Berger a demandé à ce que le Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi soit plus ciblé, notamment envers les entreprises fragilisées et soumises à la concurrence internationale.
Le secrétaire général de la CFDT s’est également prononcé contre la « banalisation » du travail le dimanche, et souhaite un éclaircissement : « il faut laisser aux branches et aux entreprises négocier des contreparties pour les salariés ». Il a également réclamé un financement du dialogue social plus transparent. « Les syndicats doivent être financés par la cotisation de leurs adhérents, 70% pour la CFDT, mais il faut reconnaître leur responsabilité de suivi, de constructions de normes, utiles pour les entreprises. Je demande une contribution payée par les entreprises pour financer le dialogue social ». Selon Laurent Berger, une partie pourrait également être financée par l'Etat, comme aujourd’hui, mais il a estimé « pas illégal, mais ringard » le système de financement via la formation professionnelle, « qui doit cesser ».

C. Beziau avec Jean-Jacques Bourdin