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Lagarde refuse de donner les chiffres sur Tapie, accuse le PS

Lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, la ministre de l'Economie Christine Lagarde (à droite) a refusé de donner le chiffre officiel de la somme versée à Bernard Tapie par l'Etat en règlement d'un litige de 1993 sur la vente d'Adidas. /Ph

Lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, la ministre de l'Economie Christine Lagarde (à droite) a refusé de donner le chiffre officiel de la somme versée à Bernard Tapie par l'Etat en règlement d'un litige de 1993 sur la vente d'Adidas. /Ph - -

PARIS (Reuters) - La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a refusé mardi de donner le chiffre officiel de la somme versée à Bernard Tapie par...

PARIS (Reuters) - La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a refusé mardi de donner le chiffre officiel de la somme versée à Bernard Tapie par l'Etat en règlement d'un litige de 1993 sur la vente d'Adidas.

Elle a souligné, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, que l'origine de l'affaire remontait à l'époque où Bernard Tapie était ministre de la Ville de François Mitterrand, et rappelé que c'est avec l'appui du Crédit Lyonnais, alors banque publique, qu'il avait racheté Adidas, avant de revendre.

La commission des Finances de l'Assemblée estime que Bernard Tapie va toucher finalement 220 millions d'euros en réparation de cette vente jugée truquée, loin des 50 millions initialement annoncés par Christine Lagarde.

Cette somme résulte d'un arbitrage privé rendu après l'abandon de la voie judiciaire. La gauche estime qu'il s'agit d'un arrangement lié au fait que l'homme d'affaires a apporté son soutien à Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007.

Christine Lagarde, priée par la députée socialiste Aurélie Filipetti de donner un chiffre officiel, a répondu que le litige ne concernait pas directement l'Etat, mais le CDR - une structure d'Etat créée pour solder le passif du Crédit Lyonnais - et les liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie.

"Le liquidateur procède à la liquidation sous le contrôle du tribunal de commerce de Paris. Vous ne cherchez pas véritablement la vérité avec votre question, vous cherchez l'affrontement, le règlement de comptes. Il fallait régler les comptes il y a quinze ans", a dit Christine Lagarde.

Dans un entretien accordé à Reuters lundi, le président PS de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac, a déclaré qu'il souhaitait que Christine Lagarde s'explique spécifiquement sur la question devant cette instance et livre un chiffre officiel des gains de Bernard Tapie.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal