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Législatives: Gabriel Attal assure qu'il "ira au bout de son devoir" afin "d'éviter le pire"

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Le Premier ministre a pris la parole devant les députés Renaissance ce mardi 11 juin dans la matinée lors d'une reunion de groupe organisée à l'Assemblée nationale.

Discret et silencieux depuis dimanche soir et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, Gabriel Attal a pris la direction du Palais-Bourbon ce mardi matin pour participer à une réunion de groupe des députés Renaissance.

"J’irai au bout de mon devoir de citoyen attaché à son pays qui donnera tout pour éviter le pire", a-t-il assuré selon son entourage à BFMTV. "Au bout de mon devoir de membre de notre famille, pour vous défendre et vous protéger. Au bout de mon devoir de Premier ministre pour agir aux services des Français jusqu'à la dernière minute."

"La messe n'est pas dite"

Gabriel Attal a expliqué à la trentaine de députés réunis salle Colbert et aux autres élus qui assistaient à cette réunion de groupe par visioconférence qu'il était "important pour lui" d’être présent à leurs côtés "après la décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale".

"C'est une décision soudaine", a-t-il concédé. "Je sais aussi que c’est brutal pour vous, vos collaborateurs et ceux qui repartent au combat." 

Pour tenter de remobiliser les élus de la majorité, Gabriel Attal a assuré que "la messe n'est pas dite" car, selon lui, "beaucoup de choses ont changé depuis 2022" et "le combat qui commence à des enjeux très différents de ceux des européennes", le scrutin ayant été marqué par la deuxième position de Renaissance, bien loin des 31% du Rassemblement national.

"Une élection plus historique que celle de 2022"

"Cette élection a un enjeu plus dramatique et historique que celle de 2022: l’extrême droite est aux portes du pouvoir et la Nupes a montré un spectacle révoltant depuis deux ans", a-t-il estimé. "Révoltant", le Premier ministre a également employé ce terme pour qualifier l'accord esquissé lundi soir à gauche alors que "les socialistes ont dit pendant toutes les européennes que l’après se ferait sans Mélenchon".

Dans cette campagne, le Premier ministre juge que "le seul choix clair" est incarné par les candidatures des députés Renaissance. "Vous incarnez la stabilité contre le chaos, vous incarnez la fierté contre le repli, vous incarnez le courage contre les populismes", a martelé Gabriel Attal.

Les mots du Premier ministre ne semblent pas avoir eu l'effet galvanisateur escompté auprès de tous les élus présents.

Un député qui assistait à la réunion à distance a ainsi expliqué à BFMTV qu'il n'avait "pas du tout" été rassuré par cette intervention: "Rien de nouveau. C'est plat."

Il n'empêche que les députés Renaissance ont demandé à Gabriel Attal de mener campagne à leurs côtés et de pouvoir utiliser son visage sur leurs affiches, ont rapporté des participants à la réunion à BFMTV. Le Premier ministre a répondu qu’il serait là autant que possible,

En revanche, beaucoup d'élus Renaissance, remontés contre Emmanuel Macron, demandent à ce que le président de la République fasse preuvre de discrétion dans les jours qui viennent. Ce dernier, lui, envisage trois interventions par semaine jusqu'aux élections.

Anne Saurat-Dubois, Loïc Besson et Perrine Vasque avec Vincent Gautier