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Politique

La reconnaissance du vote blanc adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale

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L'Assemblée nationale a adopté un texte qui reconnait le vote blanc et le distingue du vote nul aux élections. Il sera comptabilisé à part et ajouté au procès-verbal sans qu’il ne soit pris en compte parmi les suffrages exprimés pour autant.

Voter blanc voudra désormais dire quelque chose. Ce jeudi, les députés français ont adopté à l'unanimité une proposition de loi centriste qui vise à reconnaître le vote blanc et à le distinguer du vote nul aux élections.
La proposition de loi du centriste UDI François Sauvadet avait d’abord été rejetée par la commission des lois, mais la majorité de gauche l'a finalement acceptée : elle a réussi à faire adopter un amendement précisant que les votes blancs ne seront pas comptabilisés dans les suffrages exprimés, comme le prévoyait le texte initial.

Le texte devant le Sénat en 2013

Finalement, le texte prévoit que les votes blancs seront comptabilisés à part et que le résultat sera annexé au procès-verbal des élections afin de connaître le pourcentage d'électeurs ayant glissé un bulletin blanc dans l'urne. Le texte prévoit également qu'une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc. Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a apporté le soutien du gouvernement. « Nous pensons que voter blanc ce n'est pas comme voter nul. C'est avoir l'humilité de reconnaître qu'un citoyen puisse ne pas se reconnaître dans l'offre politique qui lui est proposée », affirme le ministre. Le Sénat devrait examiner à son tour cette proposition de loi au début de l'année 2013.

Le vote salué par Jean-Louis Borloo

Il s'agit « d'un pas important » réalisé « pour la première fois », a souligné le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies. Auteur de la proposition de loi, adoptée avec son accord dans une version moins ambitieuse que le texte initial, le centriste François Sauvadet a salué un « très large consensus » pour cette « avancée qui n'est pas mineure ».
Immédiatement après le vote, Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et député du Nord, a salué dans un communiqué « une avancée majeure » répondant « aux attentes de 69% des Français, selon un récent sondage » et redonnant « la parole à ces millions de Français qui contribuent à la démocratie mais dont l'expression n'était, jusqu'à ce jour, jamais comptabilisée es qualité ».

Mathias CHAILLOT