Une femme saisit le comité contre les violences sexistes de LFI concernant Éric Coquerel
Sophie Tissier, une des figures du mouvement des gilets jaunes, a indiqué à BFMTV ce dimanche avoir saisi le comité contre les violences sexistes et sexuelles de la France insoumise (LFI) concernant Éric Coquerel, nouveau président de la prestigieuse commission des Finances à l'Assemblée nationale.
C'est la première femme à saisir ce comité concernant le député, fragilisant la ligne de défense de la France insoumise, qui avançait jusqu'alors que les accusations portées à l'encontre d'Éric Coquerel se limitaient à des "rumeurs", fondées sur aucune plainte ni signalement.
Samedi 2 juillet sur Twitter, Sophie Tissier avait déjà procédé à des révélations concernant l'attitude qu'aurait eue le député LFI à son encontre.
"Moi je sais car j'ai suivi. J'atteste. Coquerel harceleur aux mains baladeuses collantes et assauts déplacés en 2014 lors des universités d'été du PG (Parti de Gauche, ndlr). J'ai ressenti un profond malaise, je ne savais pas où il s'arrêterait. Je lui avais clairement exprimé mon refus. Il s'en foutait", a-t-elle écrit.
Elle a indiqué à BFMTV que lors d'une soirée, Éric Coquerel se serait montré particulièrement insistant, l'invitant lourdement à danser. Le député lui aurait également envoyé plusieurs SMS, l'invitant à le rejoindre dans son taxi et sa chambre d'hôtel. Elle n'a plus en sa possession les messages.
À Médiapart, elle a d'abord tenu à préciser que les agissements d'Éric Coquerel durant cette soirée "n'était pas une agression". Précisant qu'elle n'avait pas souhaité saisir la cellule de LFI car elle considérait les faits comme "pas suffisamment grave". Une position qui a donc évolué ce dimanche.
"C'est une forme d'agression qui doit être dénoncée car cela entre dans le continuum des violences envers les femmes", a-t-elle indiqué ce jour sur Twitter.