"Oh mon dieu, il a joué au football": Bompard ironise après qu'un député LFI a posé avec un ballon à l'effigie de Dussopt

Après l'exclusion pendant 15 jours du député LFI Thomas Portes de l'Assemblée nationale, le coordinateur du mouvement juge que "la violence" est du côté du gouvernement qui "vole deux ans de vie aux gens".

Une sanction de l'Assemblée nationale qui passe mal dans les rangs de La France insoumise. Le député insoumis Thomas Portes a été exclu pendant 15 jours de l'Assmblée nationale vendredi dernier, après un tweet polémique sur Olivier Dusspot.

La veille, ce député, ex-cheminot, s'était pris en photo en train de poser le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt.

"Qu'est-ce que c'est grave!"

"Oh mon dieu, il a joué au football. Qu'est-ce que c'est grave!", a grincé Manuel Bompard, le numéro 1 de LFI, ce mardi matin sur France info.

Thomas Portes a écopé de la sanction la plus sévère prévue par le règlement de l'Assemblée nationale, similaire à celle du RN Grégoire de Fournas qui avait lancé "qu'il retourne en Afrique" dans l'hémicycle en novembre dernier.

L'élu de Gironde avait alors interpellé le député LFI Carlos Martens Bilongo qui posait une question au gouvernement sur le sort de l'Ocean viking, un bateau transportant des dizaines de migrants.

"La violence" est pour "ceux à qui on demande de travailler deux ans de plus"

Cette sanction maximale n'avait jusqu'ici été appliquée qu'une seule fois, en mars 2011, à l'encontre du député communiste Maxime Gremetz qui avait insulté des ministres pendant une audition.

Face au bureau de l'Assemblée nationale, Thomas Portes a évoqué des "regrets", tout en ne prononçant pas d'excuses. Il a cependant concédé qu’il "aurait dû enlever son écharpe de député pour cette photo".

"La violence extrêmement concrète" est pour "ceux à qui on demande de travailler deux ans de plus avec le dos cassé", a encore avancé Manuel Bompard ce mardi matin, cherchant à renvoyer dans les cordes les accusations d'Aurore Bergé.

Thomas Portes "assume une culture politique violente et haineuse", a ainsi estimé sur notre antenne dimanche la présidente du groupe Renaissance.

Mathilde Panot, la patronne des députés insoumis, a dénoncé de son côté "une sanction disproprotionnée". "Utiliser l'image des puissants dans des choses de folklore fait partie de l'histoire sociale de notre pays", a encore jugé l'élue.

Marie-Pierre Bourgeois