LFI: le député Alexis Corbière en "radical désaccord" avec la nouvelle direction du parti

Dans un long entretien, le député francilien a dénonce "un processus qui ne joue pas collectif" et qui "n’associe pas assez les militants et n’intègre pas les différentes sensibilités de notre mouvement."

Un parti qui se fissure jour après jour. Dans un entretien accordé ce vendredi au Monde, le député France insoumise de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, s'est dit en "radical désaccord" avec la nouvelle direction du parti de gauche qui manque de "consensus.".

"Consensus"

Déplorant une "situation insatisfaisante", Alexis Corbière appelle à davantage de "parité sociale" dans cette direction dont "dix-huit de ses vingt-et-un membres sont aujourd'hui parlementaires". "Cela nous empêche d'arriver à un consensus", ajoute-t-il, en pointant notamment "un processus qui ne joue pas collectif".

"Ne fabriquons pas quelque chose qui rend confus ce que nous voulons faire demain pour la France. Nous sommes un grand mouvement populaire. Cela doit se retrouver dans la direction. Il faut faire mieux, c’est la consigne donnée", insiste-t-il encore dans les colonnes du quotidien du soir.

Dans la foulée de la publication de l'entretien, la députée insoumise Clémentine Autain s'est dite, sur Twitter, en adéquation avec l'analyse d'Alexis Corbière. "La seule discipline que je connaisse en politique, c'est celle des consciences, pas des armées", ajoute-t-elle.

"C'est sa responsabilité"

En ce qui concerne la situation de son collègue Adrien Quatennent, condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugalesen début de semaine, Alexis Corbière rappelle que "le groupe parlementaire a réussi à adopter par vote une position commune: une sanction politique – la radiation de quatre mois du groupe – après la sanction judiciaire."

"Nous avons voté trois fois. Ce n’est pas rien. Je veux choyer cette méthode qui réconcilie des positions parfois très éloignées. La position adoptée est donc la mienne. Quant à ses propos récents, c’est sa responsabilité", souligne le député.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV