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L'UMP sous l'ère Copé, jour 1: les événements en direct

François Fillon

François Fillon - -

Malgré sa défaite face à Jean-François Copé, François Fillon a assuré qu'il resterait « au sein de sa famille politique ». Suivez ici en direct les événements de la première journée de l'UMP sous Jean-François Copé.

20h15 : Invité du 20h de TF1, le nouveau président de l'UMP Jean-François Copé assure que « le parti n'est pas en miettes ». Il se déclare « aucunement » gêné des circonstances de son élection. Il n'y aura pas de mise au ban des soutiens de son rival François Fillon : « Je vais animer le parti avec tout le monde. Pendant un mois je vais recevoir les uns et les autres » promet-il.
Selon lui, il n'y a pas de risque « d'hémorragie » au sein de l'UMP, avec des départs vers l'UDI (Union des Démocrates et Indépendants), le nouveau parti centriste de Jean-Louis Borloo. « Il y a des sensibilités centristes au sein de l’UMP, Marc-Philippe Daubresse, Jean-Pierre raffarin… La sensibilité centriste de l'UMP est très importante », explique Jean-François Copé.

19h36 : François Fillon demande à ses soutiens « d'avancer sans rancune ni déception ». « Nous avons fait notre devoir et défendu nos convictions avec une force qui, je le crois, transcende l'actualité immédiate », ajoute le candidat malheureux de ce scrutin.

18h55 : François Fillon assure qu’il ne quittera pas l’UMP. « Naturellement, je reste au sein de ma famille », déclare-t-il en sortant d'un pot dans son QG de campagne où il était venu pour saluer son équipe. Il explique qu'il ne faut pas être « inquiet sur (son) avenir », et maintien que le scrutin avait été entaché « d'irrégularités ».

18h10 : « La fraude n’a été prouvée nulle part », affirme Patrice Gélard, le président de la commission interne (Cocoe). « Il y a peut-être eu de la fraude à tel ou tel endroit. Elle n'a été prouvée nulle part (...) Anomalie ne signifie pas fraude », a-t-il déclaré.

17h00 : Jean-François Copé et Jean-Marc Ayrault se sont livrés mardi à une passe d'armes à l'Assemblée nationale, le tout nouveau président de l'UMP décrivant l'élection de François Hollande comme un « immense malentendu », le Premier ministre exigeant que le « débat soit placé à la hauteur qu'exige la situation du pays ».

14h15 : Christian Jacob, le patron des députés UMP, évoque « une très bonne ambiance » à la réunion de groupe où de nombreux députés UMP, y compris fillonistes, étaient présents, récusant l'existence d'une « fracture morale » au sein du parti, selon les termes de François Fillon. L'ancien Premier ministre et ses lieutenants Eric Ciotti et Valérie Pécresse étaient toutefois absents à cette réunion.

13h50 : Jean-François Copé invité mardi soir du 20 heures de TF1. Le nouveau président de l'UMP doit interpeller le gouvernement lors des questions d'actualité à l'Assemblée ce mardi après-midi.
Un bureau politique de l'UMP se tiendra mercredi matin.
La semaine prochaine, Jean-François Copé un « grand meeting » en province pour « remercier » les militants UMP et convoquer le 8 décembre un Conseil national (Parlement du parti).

13h46 : François Fillon repousse l'offre de Jean-François Copé, qui lui propose un poste de « vice-président de l'UMP », créé pour l'occasion. Sans reprendre cette formule, l'entourage de François Fillon indique que ce dernier allait « refuser la proposition » de Jean-François Copé parce qu'elle n'est « pas conforme aux statuts ».
M. Fillon « rappelle qu'il est soucieux de préserver l'unité de sa famille [mais] entend garder sa liberté de parole et d'action et prendre le temps de la réflexion (...). Une telle cohabitation n'est pas dans l'intérêt du parti » car les lignes Copé et Fillon sont « totalement divergentes idéologiquement », selon l'entourage de l'ancien Premier ministre.

13h25 : Jean-François Copé assure aux députés UMP qu'il déploiera toute son « énergie » pour préserver l'unité du parti et qu'il ne « laissera pas refaire l'UDF » avec l'UDI de Jean-Louis Borloo.
« Nous avons un danger: c'est le retour à l'horreur que fut le RPR-UDF, c'est-à-dire la fracture qui conduirait à remplir les rangs de M. Borloo. Je vous le dis comme je le pense. Je verrai Jean-Louis Borloo, j'aime beaucoup Jean-Louis, il n'y a pas de sujet. Mais Jean-Louis, ce n'est pas l'UDF, a déclaré Jean-François Copé, selon des participants à la réunion à huis clos du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Je ne laisserai pas refaire l'UDF et j'y déploierai, je peux vous le dire, une énergie dont vous n'avez même pas idée. Je n'accepterai pas que l'UMP soit explosée au motif que Jean-Louis Borloo vient débaucher individuellement tel ou tel. Nous devons couvrir la totalité du spectre qui va du centre à la droite non-Front national ».

12h02 : Jean-François Copé a téléphoné lundi soir à Nicolas Sarkozy, qui l'a félicité pour sa victoire, selon l'entourage de l'ancien président de la République, qui « a également eu par téléphone dans la soirée François Fillon ».

11h51 : Eric Ciotti déclare que « d'ici quelques jours, une organisation va se mettre en place » autour de François Fillon tout en réfutant « toute optique sécessionniste » par rapport à l'UMP.
« François Fillon sera un acteur majeur de la reconquête du pouvoir », assure le directeur de campagne de François Fillon, au sortir d'une réunion de l'ex-Premier ministre avec les lieutenants de sa campagne.
Interrogé sur la volonté de travailler dorénavant avec Jean-François Copé, Eric Ciotti a répondu: « Ce n'est pas l'idée aujourd'hui. Nous voulons travailler avec François Fillon. D'ici quelques jours, une organisation va se mettre en place autour de lui. Il va y avoir une formalisation de tout ce qui s'est passé autour de François Fillon ».

11h14 : Proposer la vice-présidence de l'UMP à Fillon est « grotesque », réagit le député UMP Eric Ciotti, l'un des principaux soutiens de l'ancien Premier ministre. François Fillon aurait déjà refusé la vice-présidence de l'UMP, selon RTL.

11h12 : Jean-François Copé propose à François Fillon de devenir « vice-président » de l'UMP, un titre qui serait spécialement créé pour l'occasion.
« Jean-François Copé a appelé au téléphone François Fillon et lui a laissé un message pour lui proposer de le rencontrer et lui a proposé la vice-présidence du parti », indique l'entourage du nouveau président de l'UMP.

11h09 : Pour Alain Juppé, la priorité absolue de Jean-François Copé doit être de rassembler l'UMP : « Les conditions dans lesquelles s'est déroulée la fin de la campagne, relève le maire de Bordeaux, font une ardente obligation à Jean-François Copé de rassembler le mouvement ». Alain Juppé invite le nouveau président de l'UMP à recréer un climat de « convivialité », à constituer « une équipe représentative de ceux qui ont voté pour François Fillon » et à tenir compte de cette diversité pour construire le projet de l'UMP.

11h00 : François Fillon « ne décrochera pas » de la vie politique après son échec dans la bataille à la présidence de l'UMP, ont déclaré mardi plusieurs de ses proches, dont Laurent Wauquiez et Eric Ciotti, à l'issue d'une réunion avec l'ancien Premier ministre, qui s'est tenue mardi matin à l'Assemblée nationale.
Lundi soir, après la proclamation de la victoire à 98 voix près de Jean-François Copé, François Fillon avait laissé plané le doute sur ses intentions.

10h30 : Pour Marine Le Pen, l'UMP « est aujourd'hui fracturée en deux, en deux parts égales, donc par définition affaibli ». Evoquant « une multiplication de fraudes », comme ont pu le dénoncer des fillonistes et la « faible avance » de Jean-François Copé, la présidente du FN juge que la « légitimité de M. Copé est absente ».
« A titre personnel, je préférais Jean-François Copé, parce que Jean-François Copé va permettre de vider l'imposture » de l'UMP, a-t-elle ajouté, alors qu'elle avait assuré durant la campagne n'avoir aucune préférence. « Jean-François Copé va se retrouver confronté à l'incohérence qui est la sienne: comment peut-on aller sur les thèmes du Front national et en même temps indiquer que le FN c'est le diable », s'interroge Marine Le Pen.

Alexandre Le Mer, avec agences