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L'exécutif ne rouvrira pas le débat sur l'identité nationale

Le gouvernement ne relancera pas le débat sur l'identité nationale et si l'UMP décidait du contraire, il le ferait sous sa seule responsabilité, selon le porte-parole du gouvernement François Baroin. /Photo d'archives/REUTERS/Philippe Wojazer

Le gouvernement ne relancera pas le débat sur l'identité nationale et si l'UMP décidait du contraire, il le ferait sous sa seule responsabilité, selon le porte-parole du gouvernement François Baroin. /Photo d'archives/REUTERS/Philippe Wojazer - -

PARIS (Reuters) - Le gouvernement ne relancera pas le débat sur l'identité nationale et l'UMP le ferait sous sa seule responsabilité s'il décidait...

PARIS (Reuters) - Le gouvernement ne relancera pas le débat sur l'identité nationale et l'UMP le ferait sous sa seule responsabilité s'il décidait du contraire, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement François Baroin.

"Si les formations politiques, au sein de la majorité ou ailleurs, souhaitent discuter de cette question, c'est sous leur responsabilité", a-t-il dit à la presse lors du compte rendu du conseil des ministres.

Il était interrogé sur l'annonce, samedi, par le nouveau secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé de son intention de relancer le débat sur l'identité nationale, abandonné au printemps dernier à la suite de nombreuses polémiques, pour la campagne présidentielle de 2012.

"Cette question, pour le gouvernement, dans sa construction et son architecture ministérielle, est derrière nous", a encore indiqué François Baroin.

Dans le nouveau gouvernement Fillon, le portefeuille de l'Identité nationale a disparu, Nicolas Sarkozy justifiant cette décision par l'existence de "malentendus" autour de son association avec le ministère de l'Immigration dans le cabinet précédent.

Intervenant samedi devant le Conseil national de l'UMP, Jean-François Copé a parlé d'un "grand débat, un débat nécessaire qu'il nous faudra immanquablement reprendre" sur l'identité nationale en prônant un "retour à fond" aux fondamentaux de la droite pour faire échec à la remontée du Front national.

"UN SUJET PARMI D'AUTRES"

Mercredi, lors du point de presse hebdomadaire de la formation, il a estimé que la campagne électorale pour 2012 devrait être dominée par "deux vrais thèmes, qui ne s'opposent pas l'un à l'autre" :

Un premier, "qui touche à toutes les questions d'emploi, de perspectives économiques, de pouvoir d'achat, d'inquiétudes par rapport au chômage et à la précarité" et un second "tout aussi important, qui touche à toutes les questions régaliennes et au retour aux fondamentaux".

"Ce sont les questions liées aux inquiétudes par rapport à l'immigration clandestine, par rapport aux difficultés et aux échecs de l'intégration (...) par rapport à tout ce qui fait la vie au quotidien hors questions économiques", a-t-il dit.

Dans ce contexte, le secrétaire général de l'UMP a chargé un de ses adjoints, Marc-Philippe Daubresse, la députée de la Marne Catherine Vautrin et le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani d'une mission de réflexion sur la stratégie à conduire face au Parti socialiste et au Front national.

Pour Marc-Philippe Daubresse, il s'agit de "reprendre nos valeurs fondamentales et de les mettre en perspective par rapport au laxisme et à l'outrance du PS et du FN, par rapport à au socialisme archaïque et à l'extrémisme qu'incarnent, selon lui, ces deux courants de pensée."

Issu des rangs du centre, le député du Nord s'est démarqué de Jean-François Copé sur l'identité nationale, dans laquelle il ne voit qu'"un sujet parmi d'autres".

"Je pense moi (...) que le sujet majeur de la présidentielle ce sera l'économie et la création d'emplois pour nos concitoyens", a-t-il dit.

Yann Le Guernigou, édité par Patrick Vignal