L'enquête sur Karachi ne sera pas étendue à la corruption

PARIS (Reuters) - La cour d'appel a refusé lundi d'étendre à des faits de corruption l'enquête sur l'attentat anti-français de Karachi, en 2002, à une affaire de corruption présumée lors de la présidentielle de 1995.
Cette affaire de supposée corruption mettant en cause le candidat Edouard Balladur serait, selon des témoignages et des éléments matériels déjà recueillis dans l'enquête, la cause indirecte de la mort de 11 Français dans l'attentat.
Comme le demandait le parquet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a infirmé la décision du juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke qui s'était saisi des soupçons de corruption et avait autorisé les victimes à se constituer parties civiles.
Les victimes françaises de Karachi, des techniciens de la Direction des constructions navales, travaillaient sur un contrat de livraisons de sous-marins français signé en septembre 1994, sous le gouvernement d'Edouard Balladur.
Le contrat prévoyait de verser à des décideurs pakistanais 84 millions d'euros, selon le dossier évoqué publiquement lors de l'audience de la chambre de l'instruction. L'enquête ouvre "l'hypothèse" d'un financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, par un retour frauduleux en France d'une partie de cet argent.
Thierry Lévêque, édité par Gérard Bon