L'ancien ambassadeur controversé Boris Boillon décroche une mission à l'ONU

Boris Boillon en 2011, à Tunis. - Fethi Belaïd - AFP
Il est de retour au Quai d'Orsay. L'ancien ambassadeur Boris Boillon, qui avait été interpellé avec plus de 350.000 euros en liquide à la gare du Nord, en 2013, a été réintégré au sein du ministère des Affaires étrangères et a décroché une mission auprès des Nations unies, à New York, révèle Le Figaro.
Interpellé avec 350.000 euros en liquide en 2013
A 47 ans, Boris Boillon a déjà une longue carrière derrière lui. Ancien ambassadeur de la France à Bagdad et à Tunis avant l'arrivée de François Hollande au pouvoir, ce proche conseiller de Nicolas Sarkozy a sillonné l'Irak pour soutenir des contrats commerciaux à seulement 40 ans.
En 2012, il avait demandé sa mise en disponibilité après l'élection de François Hollande. Devenu consultant dans le privé, il avait fait parler de lui pour son interpellation gare du Nord, à Paris, alors qu'il se déplaçait avec 350.000 euros et 40.000 dollars en liquide sur lui et s'apprêtait à monter dans un train pour Bruxelles. Une enquête préliminaire est toujours en cours. Avant même cet épisode, il avait déjà défrayé la chronique lorsqu'il était encore ambassadeur en Tunisie, avec une photo en maillot de bain, ou pour son attitude envers les journalistes tunisiens.
Réintégré au Quai d'Orsay depuis septembre
Le grand reporter au Figaro Georges Malbrunot, qui l'a beaucoup côtoyé, décrit un homme au comportement sanguin. "C'est un homme qui a beaucoup de qualités et beaucoup de défauts d'après ceux qui l'ont bien connu. C'est quelqu'un de courageux, en Irak il se déplaçait beaucoup, il avait noué beaucoup de contacts avec les responsables et il parle arabe", explique le journaliste auprès de BFMTV. "Mais aussi beaucoup de défauts, car avec lui, la forme tue le fond, et il s'affranchissait de toutes les règles en usage dans le corps diplomatique".
Mais depuis septembre, il a réintégré le Quai d'Orsay, affecté à l'ONU auprès de la délégation française. Pour justifier ce choix, le ministère met en avant la présomption d’innocence et assure que Boris Boillon avait tout à fait le droit de retrouver un poste après la fin de sa mise en disponibilité.