Jean-Vincent Placé sur l'écotaxe : « Si le gouvernement cède, il n'aura plus aucune autorité sur rien »

Le sénateur écologiste a estimé que la cohérence la majorité est « fissurée », et a demandé « une constance dans l'effort ».

Jean-Vincent Placé était l’invité d’Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV ce lundi à 8h35. Le sénateur écologiste a appelé le gouvernement à rester ferme sur l'écotaxe, et reste circonspect sur l'allongement des durées de cotisation dans le cadre de la loi sur la réforme des retraites.

Sur la loi Duflot

La loi a été adoptée au Sénat, mais certains socialistes veulent réouvrir le débat.

8h54- Jean-Vincent Placé : « Il y a aura des allers-retours. Le lobby de l'immobilier s'est bien mobilisé et ça crée des dificultés. Mais Cécile Duflot a une vraie politique d'accès au logement pour les plus défavorisés, cette magnifique loi est une bonne raison de rester au gouvernement ».

Sur la réforme des retraites

Le projet de loi sur la réforme des retraites passe devant le Sénat ce lundi, qui risque de le rejeter.

8h54 - Jean-Vincent Placé : « Il y a une hésitation au niveau du groupe. En première lecture à l'Assemblée, nos députés se sont abstenus, il y a eu des efforts sur la pénibilité, le problème reste l'allongement de la durée de cotisations. Ça correspond à la philosophie de ce que faisait François Fillon. A priori, nous sommes entre l'abstention et le contre ».

8h51- Jean-Vincent Placé : « Si le gouvernement cède sur l'écotaxe, il n'aura plus d'autorité sur rien».

Sur la cohérence de la majorité et l'affaire Leonarda

8h51- Jean-Vincent Placé : « Sur le droit du sol, 72% des Français seraient pour la réforme. Moi, je défends les valeurs de la France ».

8h48 - Jean-Vincent Placé : « Quand Harlem Désir dit quelque chose de fort sur Leonarda (ndlr que toute la famille de Leonarda revienne en France), et nous le disons aussi. On veut faire la politique de la majorité des Français, vue dans les sondages, mais ils sont difficiles pour les idées que je représente. Aujourd'hui, je redirais mot pour mot ce que j'ai dit ».

8h47 - Jean-Vincent Placé : « Fallait-il lancer ces débats sur les Roms, sur le droit du sol ? Ça a fissuré la cohérence de la majorité. Il manque une constance dans l'effort, et une réalité de l'autorité. Je demande une architecture institutionnelle plus nette, adaptée à la Gauche, qui débat très en amont ».

Sur le cap fiscal du gouvernement

8h46 - Jean-Vincent Placé : « Je demande de la pédagogie, mais aussi de la fermeté au gouvernement. Je parle depuis des mois du manque de volontarisme. François Hollande cherche à ménager tout le monde, mais on ne peut pas »

L'UMP voit l'abandon de la taxe PEL / PEA comme « une reculade ».

8h45 - Jean-Vincent Placé : « Ce n'est pas un recul, c'est un débat entre les associations d'épargnants et la majorité. Jean-Marc Ayrault tient la barre, j'ai trouvé que le changement était intelligent, à un moment il ne faut pas charger la barque. Je ne suis pas dans le ras-le-bol fiscal, il faut des impôts mais des impôts justes. J'attends toujours la réforme fiscale, la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG par exemple, pour la progressivité ».

Sur l'écotaxe

8h40 - Jean-Vincent Placé : « Je salue l'action de Stéphane Le Foll, qui a compris l'intérêt de l'agro-écologie. Aujourd'hui, on ne peut plus produire de façon ultra intensive avec des pesticides ».

8h40 - Jean-Vincent Placé : « Aujourd'hui, on ne peut plus produire de manière intensive. Ca va coûter 40 million d'euros à la Bretagne et ça va lui en rapporter 135 millons ».

Les lycéens peuvent être dans la rue, mais pas les Bretons ?

8h37 - Jean-Vincent Placé : « Je trouve ça tout à fait normal de manifester, mais pas de cette façon-là.J'entends parler d'immaturité au sujet des lycéens, et là, au sujte de la Bretagne, tout le monde trouve logique ce type d'exactions et personne ne dit rien. On les a déjà exonérés de 50%, la filière lait est exemptée, ainsi que quasiment toutes les routes ».

Défendez-vous pour la taxe écologique appliquée aux poids lourds ?

8h37 - Jean-Vincent Placé : « Bien sûr. Cette mesure n'est pas nouvelle, elle avait été votée à l'unanimité du Parlement en 2009 et reportée par la majorité sortante ».

J'entends parler d'immaturité et d’irresponsabilité au sujet des lycéens, et là, au sujet de la Bretagne, tout le monde trouve logique ce type d'exactions et personne ne dit rien. Il y a deux poids, deux mesures

|||>> Le gouvernement a-t-il un cap fiscal ?

C. Béziau et avec Apolline de Malherbe