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Politique

Jean Roucas chez les GG: « Quand on est artiste, on est obligé d'être de gauche »

Jean Roucas chez les Grandes Gueules sur RMC.

Jean Roucas chez les Grandes Gueules sur RMC. - -

L’humoriste Jean Roucas, qui s’est affiché ce week-end à un rassemblement du Front national, est l’invité exceptionnel des Grandes Gueules ce vendredi. L'une de ses pièces a été annulée par une municipalité.

Pour qui roule Jean Roucas ? L'humoriste, connu pour le Bébête show dans les années 80, a été aperçu ce week-end à un rassemblement du Front national à Marseille, assis à côté de l’avocat Gilbert Collard (député « Rassemblement Bleu Marine », par ailleurs l’une des Grandes Gueules). L’humoriste a reconnu être proche des idées du Front national et se dit prêt à voter Marine Le Pen lors de la prochaine échéance électorale. Gardanne, une ville communiste du sud de la France où il devait jouer une pièce comique, a décidé de le déprogrammer. Jean Roucas fait face aux Grandes gueules Pascal Perri, Mourad Boudjellal et Marie-Anne Soubré.

Avec son acteur, Yves Pujol

Yves Pujol, l’un des comédiens de Jean Roucas, souhaite intervenir par téléphone et donner sa version des faits concernant l’annulation de la pièce à Gardanne.

12h - Jean Roucas (à Yves Pujol) : « Assume tes idées, mais n’interfère pas. C’est ça la vraie dictature. Toi (Yves Pujol) et Macha (l’autre actrice de la pièce, ndlr), qui étiez mes amis, vous vous êtes rendus coupable de stigmatisation. Je ne fais pas marche arrière, je les assigne en justice ».

11h56 - Yves Pujol : « Quand j’ai vu Jean Roucas s’afficher ouvertement à côté de Marine Le Pen, j’ai téléphoné à la mairie de Gardanne pour leur dire que ce n’est pas parce qu’on travaille avec Jean Roucas qu’on a les mêmes idées. Mais on n’a jamais eu l’intention d’arrêter de jouer. Mais il était hors de question qu’il y ait un amalgame qui soit fait ».

Jean Roucas : « Moi aussi je ne demande qu’à jouer ! »

Yves Pujol : « Bien sûr qu’on peut ».

Jean Roucas : « Pas question, le vrai sectaire, c’est monsieur Yves Pujol. Il aurait fallu que je demande l’autorisation à monsieur Pujol pour avoir des opinions politiques ? »

Yves Pujol : « Je ne voulais pas que les gens se disent que si j’étais un copain de Jean Roucas, je partageais les mêmes idées ».

Sur l'annulation de sa pièce

11h50 - Jean Roucas : « Si j’ai envie d’aller à d’autres meetings FN, j’irai, et sans honte. De quoi devrait-on rougir ? Les vrais censeurs, ils ne sont pas au FN. Je suis confronté à eux ».

11h48 - Jean Roucas : « Il y a des artistes qui fréquentent la fête de l’Huma depuis 30 ans, on ne leur fait pas de procès »

11h47 - Jean Roucas : « Je suis une victime. Ce n’est pas le délit de sale gueule, mais de sale pensée. Je suis victime de discrimination professionnelle. Si je ne réagis pas, il y aura peut-être d’autres spectacles annulés. Je continue mon assignation en justice contre mes comédiens et la municipalité de Gardanne ».

11h45 - Jean Roucas : « Hier, le maire disait que c’était bien qu’on m’interdise, que ça correspondait à sa philosophie politique et culturelle. Il a fait machine arrière. Pourquoi ? Il suffit de regarder les témoignages sur Internet où les gens de tous bords s’en prennent à lui et me soutiennent ».

Regrettez-vous d’être allé à un meeting du FN ?

11h37 - Jean Roucas : « On n’a pas de comptes à rendre. J’ai la naïveté de croire qu’on est dans un pays libre, et qu’on peut se rendre à un meeting. Je m’aperçois que ce n’est pas le cas, ça ne me fera pas dévier, et c’est pour cela que nous avons créé l’association des hommes libres pour défendre tous les gens victimes de censure à cause de leurs opinions politiques. Si Dieudonné vient, on l’accueillera, si un militant socialiste est harcelé par son patron UMP ou FN, on l’accueillera ».

11h35 - Jean Roucas : « Un acteur, quand il incarne un personnage, il oublie sa propre personnalité. Ça fait 6 ans que je joue des pièces avec ces acteurs, ça s’est toujours très bien passé. Bien sûr que j’ai été trahi. Yves Pujol (l’un des acteurs) est socialiste. Si une municipalité de droite l’avait interdit, je l’aurais défendu ».

Jean Roucas, « has been » ?

11h32 - Jean Roucas : « Qui me traite de has been ? Guy Bedos ! Il croyait que j’étais mort, je croyais qu’il était muet, car on ne l’entend plus depuis l’élection de François Hollande. Quant à Antoine de Caunes, il faisait un million de téléspectateurs, j’en faisais 11 millions. En 2 minutes de Front national, j’ai fais plus de presse que lui en 20 ans de cinéma ».

11h30 - Jean Roucas : « On n’a pas le droit de m’interdire de travailler pour des raisons politiques. Quand on est artiste, on est obligé d’être de gauche. Je réponds : merde ».

11h29 - Jean Roucas : « Sur la sécurité, j’aimerais qu’on protège un peu les gens et qu’on emploie de la fermeté. Mais je ne suis pas porte-parole du FN ».

En quoi le FN peut-il être une solution ?

11h28 - Jean Roucas : « De cœur, je suis plutôt un homme d’opposition. Comme choix, j’ai monsieur Mélenchon qui tape sur Hollande et a appelé à voter pour lui. A l’UMP, c’est la guéguerre des chefs, j’en arrive au Front national. Au Front national, ils se dévouent pour défendre les gens ».

11h27 - Jean Roucas : « On est dans le stalinisme le plus total »

11h25 - Jean Roucas : « Refuser de travailler avec quelqu’un qui n’a pas les mêmes idées, c’est du fascisme. La maire a sauté sur l’occasion, le maire est communiste : "puisque les comédiens le lâchent, nous on ne va pas le programme". Ce matin, il a fait machine arrière ».

11h20 - Jean Roucas : « Le 15 septembre, je suis allé assister au meeting de Marine Le Pen, partant du fait que le FN est un parti républicain, autorisé. J’ai simplement dit que la France allait mal et que le FN était le seul à avoir envie de faire bouger les choses. J’étais programmé pour jouer une comédie en octobre. On m’appelle pour me dire que c’est annulé. Sur une dépêche de La Provence, je lis avec stupeur que mes comédiens sont prêts à me lâcher à cause de mon engagement au Front national. Ils n’ont rien trouvé de mieux que d’aller à la mairie dire qu’ils n’avaient rien à voir avec moi, qu’ils pouvaient ne pas jouer. Je pensais qu’ils étaient des amis. »

Jean Roucas n'a pas toujours été très tendre avec le FN, notamment Jean-Marie Le Pen, qu'il caricaturait en "Pencassine" :

M. Chaillot