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Jean-Marc Ayrault défend sa "probité personnelle"

Jean-Marc Ayrault, l'un des favoris pour devenir Premier ministre, a affirmé qu'il n'avait rien à cacher après une polémique née de sa condamnation à de la prison avec sursis en 1997. /Photo prise le 25 mars 2012/REUTERS/Stephane Mahé

Jean-Marc Ayrault, l'un des favoris pour devenir Premier ministre, a affirmé qu'il n'avait rien à cacher après une polémique née de sa condamnation à de la prison avec sursis en 1997. /Photo prise le 25 mars 2012/REUTERS/Stephane Mahé - -

NANTES (Reuters) - Jean-Marc Ayrault, considéré comme l'un des favoris pour devenir le Premier ministre du président français élu François Hollande,...

NANTES (Reuters) - Jean-Marc Ayrault, considéré comme l'un des favoris pour devenir le Premier ministre du président français élu François Hollande, a affirmé jeudi qu'il n'avait rien à cacher après une polémique née de sa condamnation à de la prison avec sursis en 1997.

Plusieurs médias ont rappelé que le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale avait été condamné cette année-là à six mois avec sursis pour octroi d'avantage injustifié.

Il avait été reconnu coupable, en tant que maire de Nantes, d'avoir accordé, par le biais d'une association, les marchés d'impression d'un journal municipal sans appel d'offres ni mise en concurrence.

Certains médias ont suggéré qu'une telle affaire pourrait dissuader François Hollande, qui doit dévoiler le nom de son Premier ministre après sa prise de fonctions mardi prochain, d'installer Jean-Marc Ayrault à Matignon. Le président élu avait dit pendant la campagne électorale qu'il ne s'entourerait pas de personnes qui auraient été condamnées.

"Suite à la polémique me concernant, je tiens à apporter les précisions suivantes", écrit jeudi Jean-Marc Ayrault sur son compte Facebook.

"C'était il y a 15 ans. Je n'ai jamais rien caché, surtout pas aux Nantais qui m'ont réélu deux fois. C'est une affaire qui ne me concernait pas intuitu personae (à titre personnel-ndlr), mais que j'ai assumée en tant que maire. Ma probité personnelle n'a jamais été mise en cause. Il n'a jamais été question d'enrichissement personnel ou de financement politique. Honnête homme je suis, honnête homme je resterai."

L'opposition municipale nantaise n'a jamais utilisé l'argument de sa condamnation contre le maire de Nantes, partant du principe qu'il s'agissait d'une erreur de gestion et non d'une faute personnelle, ajoute-t-on dans son entourage.

Un proche de François Hollande, Michel Sapin, a défendu Jean-Marc Ayrault, affirmant que sa condamnation n'empêcherait pas le maire de Nantes de devenir Premier ministre si le président élu portait son choix sur lui.

"En aucun cas sa personne, sa probité, son honnêteté, n'a été mise en cause par ce jugement, a-t-il dit sur BFM TV. "Evidemment que ça ne rentre pas du tout dans les considérations que portait François Hollande (pendant la campagne)."

Guillaume Frouin, avec Emile Picy et Jean-Baptiste Vey à Paris, édité par Patrick Vignal