Jean Castex assure ne pas avoir "stoppé" une enquête impliquant sa communauté de communes

Le Premier ministre Jean Castex, le 14 juillet 2020 à Paris. - Ludovic Marin © 2019 AFP
Jean Castex répond à Mediapart. Le Premier ministre a réfuté ce mercredi sur France Inter avoir "stoppé", trois jours après sa nomination à Matignon, une enquête portant sur la gestion de déchets dans la communauté de communes qu'il présidait.
"Je n'ai rien stoppé du tout", s'est-il défendu, questionnant: "Comment j'aurais pu stopper une enquête à laquelle je n'ai pas été appelé, mis en cause par aucun acte de procédure, même pas une audition?"
Selon Mediapart, des investigations menées depuis 2019 sur les conditions d'exploitation de bennes à ordures par des ferrailleurs dans des déchetteries de la communauté de communes Conflent-Canigó (Pyrénées orientales) ont été abandonnées le 6 juillet (soit 3 jours après la nomination de Jean Castex au poste de Premier ministre) alors qu'elles devaient se prolonger durant l'été pour évaluer la responsabilité des pouvoirs publics.
"Un hasard de calendrier"
Contactée par le média en ligne, la vice-procureure Elodie Torres, qui était en charge des investigations, a affirmé qu'il ne s'agissait que d'un hasard de calendrier.
Le procureur, Jean-David Cavaillé, s'est quant à lui montré évasif quant aux raisons exactes de l'arrêt des investigations, et de l'annulation, par conséquent, de l'audition d'un proche de Jean Castex. Il a cependant nié l'existence d'un quelconque lien entre l'abandon de l'enquête et la nomination du premier ministre.
"Le choix qui a été le nôtre n’est pas lié à la nomination du Premier ministre ni à ses liens avec le vice-président de l’intercommunalité en charge de la déchetterie mais au traitement des éléments objectifs et juridiques du dossier", a-t-il expliqué à Mediapart.
"Je n'ai rien stoppé du tout"
L'article du média en ligne, publié lundi, est "fait pour créer le soupçon", a dénoncé le chef du gouvernement mercredi.
"Même l'article lui-même ne me fait pas vraiment de reproches, on dit qu'il y a une casse, des ferrailleurs qui ne respecteraient pas très bien le Code de l'environnement et le droit du travail: bon...", a soupiré Jean Castex.