BFMTV
Politique

Hôtel-Dieu à Paris: levée de boucliers après le "limogeage" du chef des urgences

Le chef des urgences de l'Hôtel Dieu a été démis de ses fonctions. Il est soutenu par l'ensemble de la classe politique parisienne.

Le chef des urgences de l'Hôtel Dieu a été démis de ses fonctions. Il est soutenu par l'ensemble de la classe politique parisienne. - -

Gérald Kierzek a été démis de ses fonctions de chef des urgences de en raison, selon lui, de son activisme dans le dossier de l'Hôtel-Dieu.

Les responsables politiques parisiens sont vent debout. Tous partis confondus, ils soutiennent le Dr Gérald Kierzek, qui a été démis de ses fonctions de chef du SMUR (Service médical d'urgence et de réanimation) à l'Hôtel-Dieu, à cause, selon lui, de son activisme contre la fermeture de l'hôpital - le plus ancien de Paris.

Le Front de gauche et l'UMP ont exigé que Gérald Kierzek soit rétabli dans ses fonctions. Le maire PS du IVe arrondissement, Christophe Girard, a de son côté souhaité des "explications" de la direction de l'AP-HP (Assistance publique - hôpitaux de Paris), tandis que le maire EELV du IIe, Jacques Boutault, a dénoncé sur Twitter une "étrange et scandaleuse conception du dialogue social".

"C'est avec consternation et indignation que nous apprenons le limogeage inadmissible du docteur Gérald Kierzek", a réagi dans un communiqué Jean-Didier Berthault, directeur de campagne de la candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Tensions autour de la fermeture de l'hôpital

"Après avoir accusé pendant dix ans le gouvernement précédent de vouloir fermer et vendre l'Hôtel-Dieu, l'équipe sortante organise désormais son démantèlement et ne tolère pas la moindre contradiction", a-t-il ajouté, dénonçant aussi "une chasse aux sorcières" décidée après une visite de la candidate UMP aux urgences de l'Hôtel-Dieu avec le docteur Kierzek qui n'aurait "visiblement pas été du goût de l'équipe sortante", fin juin.

"Cette décision est stupéfiante. Elle en dit long sur la fébrilité de la direction de l'AP-HP qui manque cruellement d'arguments pour justifier son projet de fermeture des urgences", a de son côté réagi le président du groupe PCF-PG, Ian Brossat. Celui-ci a d'ailleurs annoncé sur Twitter sa participation à un rassemblement organisé en soutien au Dr Kierzek.

Ce soir, rassemblement devant l'Hôtel Dieu à 18h contre la mise à l'écart de @gkierzek. Venez nombreux !
— Ian Brossat (@IanBrossat) July 9, 2013

La démission forcée du Dr Kierzek est un nouvel épisode de la tension qui règne autour de la fermeture, prévue le 4 novembre, des urgences de cet hôpital historique, situé près de la cathédrale Notre-Dame.

La remise aux normes de ce service serait trop coûteuse, selon la direction de l'AP-HP qui veut transformer l'Hôtel-Dieu en hôpital universitaire et y transférer le siège du groupe hospitalier.

A. K. avec AFP