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Griveaux tance les "champions de l'immobilisme" à l'Assemblée 

Benjamin Griveaux

Benjamin Griveaux - Capture BFMTV

Benjamin Griveaux met les faux-pas de la majorité à l'Assemblée nationale sur le compte de l'inexpérience et dénonce l'attitude selon lui procédurière de l'opposition.

Applaudissements hasardeux, mutisme, oubli ou erreur de vote: depuis leur entrée au palais Bourbon, les novices de La République en marche se distinguent par leurs gaucheries et leur discrétion dans les débats. Incapable de dominer les séances malgré son net avantage numérique, la majorité a été largement taxée d'amateurisme après son baptême du feu.

Des critiques infondées selon le fidèle macroniste Benjamin Griveaux, qui défend les représentants de LREM ce mardi sur BFMTV et RMC:

"Beaucoup de procès ont été fait à cette nouvelle majorité. Les Français ont souhaité envoyer à l'Assemblée nationale des personnalités nouvelles, issues de la société civile. Le règlement interne de l'Assemblée nationale, c'est 160 articles et 100 pages: faut-il le connaître sur le bout des doigts au bout d'un mois ? La réponse est non", argue le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Économie. 

"En avance sur le calendrier"

Les séances de discussion de la loi de moralisation de la vie publique, au cours desquelles la majorité et la présidence de l'Assemblée ont été mises à rude épreuve, sont manifestement restées en travers de la gorge du député de Paris. "Je préfère les parlementaires LREM aux champions de la procédure, qui sont souvent des champions de l'immobilisme", lance-t-il, en référence aux nombreux rappels au règlement de l'Assemblée qui ont ponctué - et parfois ralenti à dessein - les débats des députés.

"Ceux qui sont là depuis 25 ans et qui nous expliquent que rien ne fonctionne bien à l'Assemblée nationale seraient inspirés de regarder eux-mêmes ce qu'il s'est passé depuis 25 ans, où peu de choses ont bougé. Ce que je constate, c'est qu'en un mois, trois textes importants ont été votés, et qu'on est en avance sur le calendrier parlementaire", se félicite Benjamin Griveaux.

Dans le JDD, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, reconnaissait toutefois que la machine était loin d'être rodée. "Certains ont des difficultés, mais ils vont passer l’été à réviser. Et ils seront opérationnels à la rentrée", déclarait-il. 
Louis Nadau