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Gouvernement

Ségolène Royal se brûle les doigts sur les feux de cheminée

On estime que les de bois sont responsables de 23% des émissions de particules fines en région parisienne.

On estime que les de bois sont responsables de 23% des émissions de particules fines en région parisienne. - Elia Magyar - Flickr - CC

Le micmac autour du feu de cheminée continue. Le tribunal administratif de Paris, saisi par une association de défense de l’environnement, a annulé mardi l’arrêté qui revenait sur la décision d’interdiction.

Ségolène Royal n’a pas fini d’en entendre parler. Alors que ses services avaient lancé l’idée d’interdire les feux de bois en Île-de-France, il y a quelques mois, la ministre de l’environnement avait fustigé cette mesure estimant qu’elle était trop punitive et “un peu ridicule”. Un arrêt préfectoral avait donc été émis pour revenir… sur l’arrêt préfectoral portant l’interdiction.

L’affaire en serait restée là si l’association Ecologie sans frontière (ESF) n’avait pas saisi le tribunal administratif de Paris.

Royal critiquée de toutes parts

Les juges administratifs ont statué mardi et décidé d’annuler l’arrêté d’interdiction de l’interdiction. En clair, les juges ont estimé que “le plan de protection de l’atmosphère prévoyait bien l’interdiction des feux de cheminée pour lutter contre les particules fines et que revenir sur cette interdiction est contraire aux objectifs de ce plan” comme le rapporte Le Parisien de ce mercredi. En apprenant la décision, Ségolène Royal a demandé au préfet de mettre en oeuvre la mesure. Un timing qui devrait laisser aux franciliens un dernier hiver au coin du feu avant que la mesure ne soit réellement effective, courant 2016.

Dans le même temps, le porte-parole d’ESF, Franck Laval, a dénoncé un “recul général de la défense de l’environnement” et annoncé le dépôt d’une nouvelle plainte contre X pour pollution de l’air. On estime que le chauffage au bois représente 23% des émissions de particules fines en région parisienne.

Paul Aveline