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Réintégration d'Adrien Quatennens: pour Isabelle Rome, la démission du député LFI "aurait été un signal positif"

La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome, le 11 avril 2023.

La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome, le 11 avril 2023. - BFMTV

La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome a réagi à la décision du groupe parlementaire de la France insoumise de réintégrer le député du Nord dans ses rangs.

"N'oublions pas le rôle d'un parlementaire". La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome a réagi à la décision prise par le groupe parlementaire de La France insoumise de réintégrer Adrien Quatennens, quatre mois après sa condamnation pour violences conjugales.

"Peut-être que la démission aurait été un signal positif lancé à l'égard de toutes les femmes", a estimé la membre du gouvernement, jugeant que cette décision "lui appartient à lui".

La ministre a refusé de dresser tout parallèle avec l'affaire Damien Abad, le député de la majorité accusé de violences sexuelles mais "pas condamné".

"On peut se poser la question de son maintien"

45 députés de La France insoumise ont voté ce mardi pour la réintégration du député du Nord, 15 ont voté contre, 2 se sont abstenus et 12 autres parlementaires n'ont pas pris part au vote.

"Quand il s'agit de prendre des décisions courageuses, au-delà des amitiés personnelles, et bien là il n'y a plus personne", a lancé Isabelle Rome.

Pour la ministre, "on peut se poser la question du maintien d'un député dont le rôle est de participer à l'élaboration de la loi au sein de l'Assemblée nationale alors qu'il a été condamné pénalement pour des violences commises sur sa femme".

Ce retour d'Adrien Quatennens au sein du groupe parlementaire de La France insoumise divise les rangs de la Nupes à l'Assemblée nationale. Si le député affirme aujourd'hui "regretter" des mots qui ont pu "relativiser la gravité des faits", le Parti socialiste a condamné la décision "inacceptable" du groupe LFI de le réintégrer. Du côté d'Europe-Écologie Les Verts, la députée Sandra Regol a affirmé qu'il n'y aura "pas d’ingérence dans les affaires" de LFI tandis que Sandrine Rousseau a fait savoir qu'elle ne siégera pas lors des prises de parole du député du Nord.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV