Pour Olivier Véran, les Français "ne souhaitent pas" une dissolution de l'Assemblée nationale

Olivier Véran à l'Assemblée nationale le 11 octobre 2022. - AFP
Les Français "ne souhaitent pas" une dissolution de l'Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative, a estimé dimanche le porte-parole Olivier Véran, observant également qu'il n'y avait "aucun stigmate" de blocage au palais Bourbon à l'heure actuelle.
"Je ne vis pas dans un référentiel qui consisterait à donner une date de péremption à l'Assemblée nationale que nous ont confiée les Français", a déclaré le porte-parole du gouvernement sur le plateau de l'émission Dimanche en politique sur France 3.
"Je pense que les Français ne le souhaitent pas", a-t-il poursuivi.
"Je pense que les Français nous ont accordé une majorité relative pour nous pousser à avoir des démarches d'accord transpartisan, à être capable de sortir un peu des postures", a insisté l'ancien ministre de la Santé.
Emmanuel Macron a lui-même brandi en septembre la menace d'une dissolution - trois mois seulement après les législatives - si les oppositions s'alliaient dans une motion de censure pour renverser le gouvernement.
"Pas de majorité alternative"
Le JDD affirme de son côté que le parti Renaissance a bouclé ses préparatifs - calendrier d'investitures, formations des candidats etc. - afin d'être paré à tout moment à l'annonce d'une dissolution.
Mais un tel choix n'est pris qu'en cas de "blocage complet du Parlement", a souligné Olivier Véran. Or, "pour l'instant nous n'avons aucun des stigmates de ce blocage", a-t-il fait valoir. Et "chaque motion de censure qui a été présentée au Parlement" ces derniers jours, "remporte moins de suffrages que la précédente", a-t-il ajouté, arguant qu'il n'y avait "pas de majorité alternative à proposer dans le pays".
Dans ce contexte, le porte-parole du gouvernement a lancé un appel à la "droite républicaine", notamment dans la perspective de la future réforme des retraites "qu'elle appelle de ses voeux depuis des années". L'appui des socialistes est aussi espéré sur le texte visant à accélérer les énergies renouvelables, adopté en première lecture au Sénat vendredi soir.
"Au nom de quoi la gauche républicaine s'opposerait-elle à des textes qui permettent d'augmenter la puissance solaire dans notre pays", s'est ainsi interrogé Olivier Véran.