Le Foll demande à Duflot de dénoncer "les Baupin de l'Assemblée"

Stéphane Le Foll, le 30 mars 2016. Thomas Samson. - AFP
"Si elle a dit ça, ça veut dire qu'elle sait des choses". Stéphane Le Foll veut des noms. Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement somme Cécile Duflot de révéler ce qu'elle sait, après avoir sous-entendu, la veille, que le cas de Denis Baupin, accusé de faits de harcèlements et d'agressions sexuels sur des élues, était loin d'être isolé.
"Des Denis Baupin, en fait il y en a beaucoup, et il y en a aussi beaucoup à l'Assemblée, et donc il faut que tout le monde fasse ce travail", avait lancé, un brin énigmatique, Cécile Duflot sur le plateau de "C à Vous" mardi soir. Des propos qui ont beaucoup fait réagir, à commencer par Stéphane Le Foll, qui a regretté ce mercredi matin que de telles accusations soient si vagues:
"Si elle a dit ça, ça veut dire qu'elle sait des choses, elle doit le dire. Parce que ce qui arrive après, c'est que tout le monde va être potentiellement désigné comme étant 'un Denis Baupin'", a estimé Stéphane Le Foll sur iTélé.
"Si Cécile Duflot sait des choses, il faut qu'elle le dise!"
Alors que la justice a ouvert mardi une enquête préliminaire, au lendemain de la parution des témoignages d'élues accablant Denis Baupin, Stéphane Le Foll a appelé à des sanctions, si la véracité de faits allégués était démontrée. Mais il a également jugé dangereux de laisser planer des soupçons sur d'autres élus:
"En tant qu'homme politique (…), je me dis aussi que si on fait peser des menaces ou si on soupçonne des gens, il faut qu'on soit maintenant très clairs. Ça a été dit: fin de l'omerta. Donc si Cécile Duflot sait des choses, il faut qu'elle le dise!"
Quelques minutes plus tard, le député socialiste Guy Delcour lui a emboîté le pas, invitant sur Twitter la coprésidente du Groupe écologiste à l'Assemblée nationale à clarifier ses propos: "Elle sait, elle parle VITE ou elle incite les victimes à le faire".