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Jean-Michel Blanquer: la fonction de directeur d'école sera "plus forte" et "mieux rémunérée"

Jean-Michel Blanquer sur BFMTV le 5 avril 2019.

Jean-Michel Blanquer sur BFMTV le 5 avril 2019. - BFMTV

Le ministre de l'Education nationale était l'invité de BFMTV et RMC ce vendredi matin.

Au lendemain de la mobilisation des enseignants dans la rue pour protester contre le projet de loi sur l'école de la confiance et la réforme du lycée et du bac, Jean-Michel Blanquer était l'invité de Bourdin Direct, sur BFMTV et RMC, ce vendredi matin. 

C'est dans le primaire que l'appel à la grève, lancé par plusieurs syndicats, a été le plus suivi. Selon le ministère de l'Education, 15% des instits n'ont pas fait classe jeudi, 25% selon le premier syndicat du primaire, le SNUipp-FSU.

"La fonction de directeur d'école n'est pas suffisamment forte aujourd'hui"

Plusieurs points du projet de loi "pour une école de la confiance" suscitent l'inquiétude de la communauté éducative, dont la création d'"établissements publics locaux d'enseignement des savoirs fondamentaux", qui fait craindre la disparition des directeurs d'école, puisque le texte indique que le chef d'établissement "exerce simultanément les compétences attribuées au directeur d'école", assisté d'adjoints "dont un au moins est chargé" du premier degré.

"Vous pouvez tout à fait garder le système actuel, c'est-à-dire que vous restez directeur d'école, mais vous pouvez en plus si c'est le choix que vous faites avoir le titre de principal adjoint, ce qui représentera des opportunités de carrière pour les intéressés", a affirmé Jean-Michel Blanquer sur notre antenne. "J'insiste sur le fait que le directeur d'école sera toujours dans son école, en contact avec les parents, et donc renforcé dans le rôle essentiel qu'est celui d'un directeur ou d'une directrice d'école aujourd'hui", a-t-il poursuivi.

L'instruction obligatoire dès 3 ans, "mesure phare de la loi"

Et d'ajouter: "En réalité, cette fonction n'est pas suffisamment forte aujourd'hui. Nous avons à travailler pour qu'elle soit plus forte, mieux rémunérée". Quant à savoir si les directeurs d'école seront mieux rémunérés, le ministre a répondu: "C'était clairement un objectif que je m'étais fixé sur la durée du quinquennat (...). L'école primaire est une priorité". 

Sur notre antenne, Jean-Michel Blanquer a également défendu l'instruction obligatoire dès 3 ans. "La mesure phare de la loi c'est l'instruction obligatoire à 3 ans. C'est un signal que nous envoyons pour dire que l'école maternelle, c'est fondamental, et que tous les enfants doivent y aller", a-t-il fait valoir.

"Si l'on veut vraiment lutter contre les inégalités, il faut que tous les enfants aillent à l'école maternelle. (...) Non seulement l'école maternelle n'est pas affaiblie mais elle est renforcée par la loi", a-t-il martelé. 

Adrienne Sigel