Guerre en Ukraine: Gabriel Attal justifie l'action de la France face à la Russie et Vladimir Poutine

S'opposer à la Russie et soutenir l'Ukraine, mais sans entrer en Guerre. Invité ce vendredi matin de RMC-BFMTV, Gabriel Attal décrit la ligne de crête sur laquelle la France et de ses alliés se situent, face à l'invasion russe débutée il y a maintenant trois semaines.
"Il y a un feu qui est nourri, des attaques qui se poursuivent, des villes qui sont totalement assiégées, des bombardements qui s'étendent à une partie du pays qui jusque-là moins visée par la Russie", commente le porte-parole du gouvernement.
"Une détermination absolue"
Dès les premières heures de l'attaque décidée par Vladimir Poutine, de nombreuses sanctions internationales ont été mises en œuvre pour frapper durement le cœur de l’économie russe. Des sanctions qui n'ont eu de cesse de s'intensifier. Reste que les combats font toujours rage, et que les pertes civiles se multiplient en Ukraine, notamment à Marioupol.
"Il y a toujours une détermination absolue avec l'Union européenne, avec les alliés, à renchérir en permanence le coût de cette guerre, pour qu'à un moment Vladimir Poutine soit obligé à revoir ses calculs", justifie la voix du gouvernement. "Tout le sens de notre action, toutes les mesures qu'on prend, visent à faire en sorte que cette guerre lui coûte trop cher", appuie-t-il.
Une approche qui porterait ses fruits, selon notre invité. Il énumère: "On commence à voir un impact réel de nos sanctions en Russie, le rouble a totalement dégringolé, la bourse de Moscou est fermée depuis maintenant plusieurs semaines... Vous avez des oligarques dont les avoirs ont été gelés…"
Rien qui n'a permis, pour l'heure, de faire fléchir le maître du Kremlin.
"On pense que c'est possible"
"C'est notre objectif, si on le fait, c'est parce qu'on pense que c’est possible", martèle le proche d'Emmanuel Macron. "On voit que Vladimir Poutine a été obligé de fermer les réseaux sociaux, parce qu'il voyait qu'"une contestation se mettait en place... [...] Il y a du trouble aussi en Russie, sur cette guerre qui n'est pas acceptée", tient à souligner Gabriel Attal.
La France, comme nombre de ses alliés, n'a eu de cesse de répéter qu'elle soutenait les Ukrainiens, mais qu'elle n’était pas en guerre contre les Russes. Mais pour le porte-parole de l'exécutif, hors de questions de minimiser les efforts de l'Hexagone pour venir en aide au pays agressé:
"La réalité sur le terrain, c'est qu’il y a un accompagnent humanitaire absolument massif… Il y a un accompagnement aussi en termes d'équipements de défense avec des échanges quasiment quotidiens entre le président Zelensky, le président Macron et d'autres chefs d'État..."
Pour le membre du gouvernement, "on est à leurs côtés, on les aide, on les aide de manière extrêmement concrète… Volodymyr Zelensky a eu l'occasion de le dire, que la France apportait un appui massif que ce soit en termes d’humanitaires ou en termes d'équipements de défense".
"Maintenant, il y a une ligne, et il y a un équilibre, qui certes est ténu. On ne veut pas que ce conflit s’étende à d’autres pays, on ne veut qu'il y ait plus de bombardements, plus de morts, plus de pays qui soient concernés", explique Gabriel Attal. Avant de conclure: "C'est la raison pour laquelle on ne doit pas devenir cobelligérants."