Favori à gauche, Valls n'affrontera pas Hollande en 2017

Selon un sondage de l'IFOP (Institut Français d'Opinion Public) pour le Journal du Dimanche, Manuel Valls est le préféré des sympathisants de gauche pour la présidentielle de 2017. Il obtient 29% des voix des sympathisants, suivi par Martine Aubry à 19%, François Hollande à 18% et Ségolène Royal à 13%. Suite à son score de 5% lors de la primaire présidentielle socialiste de 2011, ce sondage d'opinion est devenu l'armure de Manuel Valls.
Mais, sur le fond, ce sondage ne change rien car Manuel Valls n'ira pas à la présidentielle de 2017. Le mois dernier, il a confié que ça fait longtemps qu'il a décidé de ne faire aucun pas de côté par rapport à François Hollande. Il resterait systématiquement derrière lui comme il le confiait le mois dernier : « Le lendemain du premier tour de la primaire socialiste en 2011, j'ai arrêté la course tout de suite. J'ai compris que la primaire c'était fini. J'ai été le premier à appeler à voter pour François Hollande et à le servir, quitte à m'occuper de sa cravate et de son café. Alors oui, j'irai jusqu'au bout, je serai derrière lui. Je serai là, pas par loyauté imbécile mais parce que je pense que si ce lien, ce respect, ce tandem pète alors il ne restera plus rien ».
Contrairement à Arnaud Montebourg. L’ancien ministre de l’économie a quitté le gouvernement avec fracas. Et sur cette étude du JDD, il se retrouve cinquième sur la liste, après Ségolène Royal. En parlant de lui, Manuel Valls dit : « Arnaud, lui, n'a jamais arrêté d'être en campagne pour la primaire. Il se trompe et c'est sa grande erreur. Ce que j'ai compris, moi, c'est qu'Hollande était là pour 10 ans, réélu ou battu ».
Manuel Valls peut réformer la gauche en attendant la présidentielle de 2022. Manuel Valls fera bien partie de la « course présidentielle » de 2022. Il sait qu'à partir de 2017, ce ne sera plus qu'un cycle de 5 ans. Mais l'essentiel est de savoir s'il pourra prendre la tête du parti socialiste entre 2017 et 2022. Il pourrait enfin le réformer. En effet, c'est une procédure que tous nos voisins ont adopté. Tony Blair, ancien premier ministre du Royaume-Uni, Mateo Renzi, président du Conseil des Ministres italien et Gerhard Schröder, ancien chancelier allemand, ont tous réformé leur parti avant de prendre le pouvoir.
Cela permettrait à Manuel Valls d'avoir un PS qui ne soit pas un boulet mais plutôt un tremplin.