Fabius: "J'ai dirigé la diplomatie française avec une grande fierté"

Après le remaniement, place aux passations de pouvoir. Ce vendredi, quatre ministres ont passé le relais à leurs successeurs, fraîchement nommés lors du remaniement de jeudi. Les passations de pouvoir de Laurent Fabius à Jean-Marc Ayrault, et de Fleur Pellerin à Audrey Azoulay, étaient notamment très attendues.
L'émotion de Laurent Fabius
L'une des passations de pouvoirs les plus attendues de la journée était sans conteste celle entre Laurent Fabius et Jean-Marc Ayrault, au Quai d'Orsay. Les deux hommes avaient déjeuné ensemble, avant de prendre la parole vers 14h45 dans un salon du ministère, où la foule s'était pressée.
"J'accueille le nouveau ministre des Affaires étrangères auquel je vais remettre les clés de cette maison magnifique", a déclaré Laurent Fabius, aux côtés de son successeur. "C'est un homme (Jean-Marc Ayrault, ndlr) dont je connais le sens de l'Etat et la grande exigence morale. Je sais qu'avec lui la maison sera entre de bonne mains".
Un peu plus tôt dans son discours, Laurent Fabius avait plaisanté sur les parcours similaires des derniers locataires du Quai d'Orsay. "Cette maison a connu trois anciens Premiers ministres de suite. Ca commence à devenir une jurisprudence. Cela signifie la place exceptionnelle et le rôle que joue ce ministère au sein de la France", avait-il souligné.
"En quatre ans, nous avons fait beaucoup de choses", a souligné Laurent Fabius. Avant d'ajouter: "Je confesse que nous n'avons pas résolu la totalité des crises mondiales". "J'ai dirigé la diplomatie française avec une grande fierté, et je l'ai servie avec bonheur. Je te souhaite, je vous souhaite à tous, un succès éclatant. Je vous remercie profondément de tout mon coeur", a-t-il conclut, visiblement ému, sous des applaudissements très nourris.
Le discours émouvant de Fleur Pellerin
En début d'après-midi, Fleur Pellerin a passé le relais à Audrey Azoulay au ministère de la Culture. Dans un discours émouvant, l'ex-ministre a rendu hommage à la France pour lui avoir permis de devenir ministre de la Culture.
Fleur Pellerin a notamment fait part de sa "gratitude immense, indicible pour Manuel Valls pour avoir proposé (son) nom au président de la République en 2014". "Il y a peu de pays au monde où une enfant trouvée dans les rues d'un bidonville d'un pays en développement et adoptée par une famille modeste (...) puisse un jour se retrouver ministre de la Culture", a dit Fleur Pellerin, née en Corée du Sud.
Après avoir dressé un bilan de son action à la tête d'un "ministère de combat", elle s'est déclaré "convaincue que la culture était une arme d'émancipation massive contre la barbarie et l'obscurantisme".
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