BFMTV
Gouvernement

Du gouvernement Castex à celui de Borne: ces ministres qui restent, ceux qui partent

Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, a annoncé le nouveau gouvernement depuis le perron de l'ELysée, le 20 mai 2022.

Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, a annoncé le nouveau gouvernement depuis le perron de l'ELysée, le 20 mai 2022. - Ludovic Marin

L'annonce de la composition du gouvernement d'Élisabeth Borne a été faite ce vendredi après-midi par le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler.

Près d'un mois après la réélection d'Emmanuel Macron, la composition du nouveau gouvernement a été officialisée ce vendredi après-midi. Le chef de l'État reconduit avait nommé lundi celle qui était jusque-là ministre du Travail, Élisabeth Borne, pour prendre la tête de l'exécutif.

Après avoir "pris le temps nécessaire" pour composer son gouvernement, selon les mots prononcés jeudi par la Première ministre, le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler a annoncé le nom des nouveaux ministres. Un gouvernement qui voit les personnalités fortes du premier quinquennat rester mais aussi des piliers du gouvernement Castex quitter leur ministère.

· Ceux qui restent

Bruno Le Maire et Gérald Darmanin conservent leur portefeuille respectif à l'Economie et à l'Intérieur. Clément Beaune conserve aussi son poste aux Affaires européennes. Eric Dupond-Moretti reste lui-aussi à la Chancellerie.

D'autres qui étaient dans le gouvernement précédent vont rester mais à une place différente. C'est le cas de Gabriel Attal qui cède sa place au porte-parolat à Olivia Grégoire, qui occupait jusqu'alors le poste de secrétaire d'Etat en charge de l'Economie sociale, solidaire et responsable. Gabriel Attal hérite lui du Budget.

Plusieurs autres membres du gouvernement Castex sont eux-aussi promus. C'est le cas de Sébastien Lecornu et Olivier Dussopt, notamment. Le premier, ministre des Outre-mer devient le nouveau ministre des Armées. Le second, qui était ministre délégué en charge des Comptes publics, arrive au ministère du Travail.

Idem pour Brigitte Bourguignon. La ministre déléguée en charge de l'Autonomie devient ministre de la Santé. Elle remplace Olivier Véran, en première ligne pendant toute la crise sanitaire, qui sera désormais en charge des relations avec le Parlement.

Marc Fesneau, en charge des Relations avec le Parlement, sera désormais en charge de l'Agriculture. Amélie de Montchalin abandonne son portefeuille de la Fonction publique pour la Planification écologique et les Territoires. Agnès Pannier-Runacher, jusqu'alors secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, vient d'être nommée ministre de la Transition énergétique.

· Ceux qui partent

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, Marlène Schiappa, ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, quittent leur ministère. Intime d'Emmanuel Macron et pressenti un temps à Matignon, Julien Denormandie cède également sa place.

C'était également pressenti, Jean-Yves Le Drian part du Quai d'Orsay malgré le contexte ukrainien. Idem pour Florence Parly qui quitte son poste au ministère des Armées.

Jean-Baptiste Djebbari, en charge des Transports, a déjà annoncé en début de semaine avoir rejoint le conseil d 'administration d'une entreprise privée. Cédric O, chargé de la Transition numérique, a lui annoncé vouloir "agir autrement".

· Ceux qui entrent

C'est l'une des surprises de ce nouveau gouvernement. Catherine Colonna, ambassadrice de France au Royaume-Uni et ministre des Affaires européennes sous Jacques Chirac, est nommée au prestigieux Quai d'Orsay, en remplacement de Jean-Yves Le Drian. Pour rester à droite, Damien Abad qui était jusqu'alors chef des députés Les Républicains à l'Assemblée nationale, fait son entrée au gouvernement Borne comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées. Ex-LR, la maire de Beauvais Caroline Cayeux, arrive également au pouvoir.

L'autre grande entrée, c'est celle de Pap Ndiaye. Cet historien, qui dirige notamment le musée de l'Histoire de l'immigration, va prendre les rênes du ministère de l'Education nationale.

De l'ombre présidentielle à la lumière gouvernementale, Rima Abdul Malak, conseillère à culture d'Emmanuel Macron, arrive rue de Valois. Autre figure de la Macronie, Stanislas Guerini fait son entrée au gouvernement. Le délégué général du parti présidentiel hérite du portefeuille de la Fonction publique.

Quant à la directrice générale de la Frédération française du Tennis, Amélie Oudéa-Castéra, elle est nommée ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques. Elle remplace l'ancienne nageuse Roxana Maracineanu.

Justine Chevalier