Droit de vote des étrangers : vifs échanges entre Valls et Copé

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Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a souhaité ce mardi un "débat apaisé" sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, appelant la droite à "ne pas jeter les Français contre les immigrés".
"Il faut un débat apaisé" sur cet "engagement du président de la République", a déclaré Manuel Valls, en réponse à une question de l'UMP Jean-François Copé à l'Assemblée nationale.
"La seule chose que je vous demande, Monsieur Copé, c'est en responsabilité de ne pas utiliser ce sujet pour que les Français soient jetés contre les immigrés. La République n'a rien à y gagner".
"D'accord pour débattre"
Dans sa question, le secrétaire général et candidat à la présidence de l'UMP, qui souhaite préserver le lien entre droit de vote et citoyenneté, a accusé le gouvernement de visées politiciennes.
"Votre projet n'a rien de moral, il est politicien : faire monter le communautarisme en pensant garder le pouvoir pour l'éternité", a-t-il lancé, en assurant qu'une pétition de l'UMP contre cette réforme avait recueilli 150.000 signatures en six jours.
M. Copé a de nouveau réclamé l'organisation d'un référendum sur le droit de vote des étrangers.
"Il faut rechercher une majorité qualifiée au Parlement puisque la gauche à elle toute seule n'a pas la majorité des 3/5e. Donc, nous allons convaincre", lui a répondu M. Valls, en soulignant que "Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo, Brice Hortefeux ou Yves Jégo, membres de votre groupe, étaient d'accord pour débattre de cette proposition."