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Bordeaux: le chien de la ministre Michèle Delaunay provoque une polémique

Michèle Delaunay, ministre en charge des Personnes âgées, dans la cour de l'Elysée.

Michèle Delaunay, ministre en charge des Personnes âgées, dans la cour de l'Elysée. - -

La police accuse le berger-allemand de la ministre socialiste en charge des Personnes âgées d'avoir mordu un de ses agents. Une accusation que dément l'intéressée.

Plus d'un an avant les élections municipales, la campagne semble lancée. Et ne s'annonce pas de qualité. Pour preuve, l'histoire du chien de la ministre socialiste en charge des Personnes âgées, Michèle Delaunay, qui suscite une polémique à Bordeaux.

L'histoire est la suivante: le journal Sud Ouest a rapporté samedi matin un compte-rendu de police, remontant au 23 février, selon lequel, "l'agent 378 a salué verbalement une personne [la ministre, ndlr] et dans le même temps l'animal - un berger allemand - saute sur l'agent en le mordant au bras à deux reprises". Le policier n'a pas été blessé.

"Comme tout bon chien, il a défendu sa maîtresse"

Une attaque que dément la ministre dans Sud Ouest. Elle assure que, lorsque le policier municipal s'est approché d'elle sans raison apparente alors qu'elle se tenait sur le perron de sa porte, son chien "a aboyé et comme tout bon chien a défendu sa maîtresse et son perron" et qu'il a alors "effleuré" le bras du policier.

"Le policier, qui tenait en main un type de talkie-walkie, ne peut apporter aucune preuve de la moindre agression de mon chien. Son vêtement ne présentait pas la moindre morsure et tout le problème repose sur ce terme employé", a-t-elle ajouté, assurant que son chien "n'est pas du tout agressif, au contraire".

"Un non-événement qui n'est pas à la hauteur de la situation du pays"

Et de sous-entendre que tout cela est un coup monté: "L'intention de cet évènement provoqué est révélée par le fait que c'est un conseiller municipal de la majorité qui a averti le journal", a-t-elle déclaré au quotidien.

Contacté par l'AFP, Michèle Delaunay regrette par ailleurs un "non-événement qui n'est pas à la hauteur de la situation du pays" et se dit "attristée et choquée que cette histoire qui n'en vaut pas la peine ait été relayée". "Je suis choquée qu'un conseiller municipal" de la majorité municipale UMP ait "signalé ce fait au journaliste" de Sud Ouest, "la campagne est en effet ouverte", a-t-elle conclu.

Les policiers municipaux maintiennent leur version

Michèle Delaunay a renoncé à son mandat de députée socialiste à Bordeaux lorsqu'elle a été nommée ministre au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Elle avait ravi la deuxième circonscription de la capitale girondine en 2007 à l'ex-Premier ministre Alain Juppé (UMP), qui est toujours maire de la ville. Les élections municipales de 2014 à Bordeaux pourraient opposer son suppléant, le président PS de la communauté urbaine de Bordeaux Vincent Feltesse, à Alain Juppé.

"Les policiers municipaux ont dressé un rapport et restent fermes sur la version des faits", indique de son côté à l'AFP le président du Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM), Cédric Michel, qui souhaite des "excuses" de la part de la ministre. Pas certain qu'ils les obtiennent tout de suite...

C.L. avec AFP