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Appel Trump-Poutine: Lecornu affirme que la France "n'est pas mise de côté" dans les négociations sur l'Ukraine

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Le ministre des Armées, invité de BFMTV, a réagi aux discussions que mène Donald Trump avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky en vue de trouver un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine, en guerre depuis bientôt trois.

"Notre crédibilité militaire, notre crédibilité diplomatique, elle est là". Alors que Donald Trump s'est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky en vue de futures négociations entre la Russie et l'Ukraine, le ministre des Armées Sébastien Lecornu assure que la France "n'est pas mise de côté".

"France et Grande-Bretagne ne sont pas logées à la même enseigne que les autres, nous sommes des puissances nucléaires", a ajouté le ministre sur BFMTV.

"Où est-ce que le sommet informel a eu lieu entre le président Trump et le président Zelensky? À Paris", a souligné Sébastien Lecornu, faisant référence à la rencontre en décembre dernier à Paris entre le président américain encore non investi et son homologue ukrainien.

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"Ce qui se joue c'est notre sécurité à moyen et long terme"

Volodymyr Zelensky a estimé que les pays européens doivent également avoir une place à "la table des négociations". La vice-présidente de la Commission européenne et cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a estimé qu'aucun accord (conclu) dans notre dos ne fonctionnera". "Toute solution rapide est un sale accord que nous avons déjà vu, à Minsk par exemple", a-t-elle assuré.

Pour Sébastien Lecornu, la question d'un possible accord de paix entre Kiev et Moscou "va se traiter soit en format Otan soit de manière aussi multilatérale".

"Est-ce que, en revanche, beaucoup de capitales européennes se sentent délaissées mais surtout inquiètes parce que leur sécurité a été déléguée historiquement depuis la fin de la Guerre Froide à Washington? La réponse est oui", a-t-il ajouté sur notre antenne.

Pour le ministre des Armées, ce qui se joue "n'est pas que la sécurité de l'Ukraine, c'est la nôtre aussi à moyen et long terme, à vrai dire c'est vraiment l'intérêt de l'administration américaine de mettre les Européens autour de la table".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV