Gironde: une maire fait annuler sa propre élection

Une élection municipale a été invalidée, en Gironde...après un recours porté par la maire tout juste élue. - Fred Dufour - AFP
Plus de six mois après les élections municipales, le temps des invalidations est arrivé. Et avec lui, une histoire plutôt insolite: une maire socialiste de Gironde, dans la petite ville de Saint-André-de-Cubzac, a vu son élection annulée par le tribunal administratif de Bordeaux…à cause de son propre recours.
Elue dès le premier tour
La victoire était pourtant nette et sans bavure pour la liste PS portée par Célia Monseigne, en mars dernier, avec 53,59% des voix dès le premier tour. Derrière, la liste du candidat Arnaud Bobet recueillait 24%, devant l’UMP Benjamin Biroleau et ses 22,39%.
Une infraction au code électoral
Problème: la liste Bobet n’a pas respecté le code électoral, en n’indiquant pas sur ses bulletins de vote que l’une de ses colistières était de nationalité espagnole. A ce titre, deux recours ont été déposés pour faire annuler ces voix, un par l’UMP, et l’autre par la liste victorieuse.
Or, comme l’a rapporté le quotidien régional Sud-Ouest, "les deux plaignants imaginaient que le tribunal annulerait seulement les voix qui se sont portées sur la liste Bobet". Et pas sur l’intégralité du scrutin. Moralité: les Cubzaguais vont devoir retourner aux urnes.