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Gaz de schiste : le gouvernement ne reprendra pas la proposition Gallois

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Le gouvernement ne suivra pas la proposition de Louis Gallois sur le gaz de schiste. Dans son rapport, le commissaire à l’investissement préconisait la reprise des recherches sur l’exploitation des gaz de schiste.

Le débat sur l’exploitation des gaz de schiste est de nouveau clos après avoir été brièvement rouvert ce mardi. Le gouvernement ne retiendra pas, parmi ses mesures pour relancer la compétitivité, la reprise des recherches sur l'exploitation des gaz de schiste, préconisée dans le rapport du commissaire à l'investissement, Louis Gallois, a-t-on appris lundi auprès de Matignon.
Selon les services du Premier ministre, « cette proposition n'est pas retenue, la ligne édictée par le président de la République lors de la conférence environnementale reste inchangée ». Jean-Marc Ayrault présentera mardi des premières mesures pour relancer la compétitivité.
EELV a salué la décision du gouvernement et a rappelé « son opposition ferme et résolue à la recherche et à l'exploitation des gaz de schiste ».
Le rapport Gallois a relancé lundi le débat sur les gaz de schiste, dossier qui empoisonne la majorité, en plaidant pour la recherche de techniques alternatives à la fracturation hydraulique, une technique interdite en France et à laquelle l'exécutif avait réaffirmé son opposition en septembre.

Montebourg avait dit vouloir « réfléchir » à l'exploitation du gaz de schiste

L'ex-patron d'EADS et de la SNCF s'est ainsi fait l'écho des industriels, qui n'ont cessé de réclamer une réouverture du débat sur les gaz de schiste, depuis l'interdiction en 2011 par l'ancienne majorité UMP de la fracturation hydraulique, seule technique existante permettant d'extraire cette ressource non-conventionnelle du sous-sol.
Avant même la publication du rapport Gallois, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, tout en réaffirmant l'opposition du gouvernement à la fracturation hydraulique, a dit vouloir « réfléchir » à l'exploitation du gaz de schiste, qui « sera certainement sur la table ».
Il a été rejoint par son collègue socialiste Alain Vidalies, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, qui a assuré qu'au sein du gouvernement, personne ne pensait qu'il fallait écarter le gaz de schiste « pour l'éternité ».
Ces prises de position ont déclenché la colère de Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat. « Si le Premier ministre reprend ces propositions du rapport Gallois, il y aura une large fracture dans la majorité avec les écologistes », a-t-il mis en garde.

La Rédaction, avec AFP