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Rassemblement national

Reconnaissance de la polygamie: Marine Le Pen relativise les propos de Marion Maréchal-Le Pen

La présidente du FN a pris ses distances avec sa nièce après ses propos sur la polygamie en France.

Désaccord de fond entre Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen? Après les propos de la députée de Vaucluse, craignant que la reconnaissance du mariage homosexuel "ouvre la voie à de très nombreuses dérives (...) notamment la polygamie", la présidente du FN a pris ses distances. 

"Je crois qu'on est très, très loin, honnêtement de la reconnaissance de la polygamie dans notre pays, dieu merci, parce que les Français, à mon avis, à 99% seraient opposés à envisager que la polygamie soit autorisée dans notre pays", répond Marine Le Pen, interrogée sur RTL. Avant de poursuivre: "en réalité, elle l'est déjà un peu puisque les services sociaux la prennent en compte. Dans les HLM, on accorde sur le même palier des appartements mitoyens pour permettre aux familles polygames de vivre en toute sérénité ensemble (...)".

"Le débat permet de dire ce qu'on a envie de dire"

Mais pour Marine Le Pen, le débat n'a plus lieu d'être.

"Ce débat (sur le mariage homosexuel) je crois, honnêtement, on y a passé énormément de temps. Tout le monde a dit ce qu'il avait à dire. En l'occurrence l'Italie est aujourd'hui en débat sur ce sujet (...), mais je crois qu'en France, c'est bon, on a vraiment dit tout ce qu'on avait à dire", avance-t-elle.

Pourtant, pas d'ombre au tableau entre sa nièce et elle: "Ce n'est pas le problème d'être en désaccord. Le débat d'idées permet de dire ce qu'on a envie de dire", répond Marine Le Pen. 

"Nous, nous avons dit ce que nous avions à dire, que nous étions opposés au mariage, mais que nous étions pour un travail autour d'un pacs amélioré parce que il y a des revendications auxquelles il faut répondre de la transmission du patrimoine, de maintien dans les lieux pour les couples homosexuels", déclare encore la présidente du FN. "Il y a encore des débats qui existent, auxquels il faut être attentifs, c'est la PMA, c'est la gestation pour autrui, pour lesquels moi je suis effectivement extrêmement opposée".

A. K.