BFMTV
Rassemblement national

Quotient familial: Le Pen dénonce "un impôt sur les enfants"

Marine Le Pen, présidente du Front national

Marine Le Pen, présidente du Front national - -

La réforme présentée lundi par Jean-Marc Ayrault va se traduire par "une augmentation des impôts pour toutes familles", a estimé la présidente du Front national, sur BFMTV.

Jean-Marc Ayrault a dévoilé lundi matin les axes de la réforme de politique familiale du gouvernement. La principale mesure consiste à abaisser le plafond du quotient familial de 2.000 à 1.500 euros par demi-part. Une réforme qui a fait bondir Marine Le Pen, qui voit dans ce mécanisme "une augmentation des impôts pour toutes les familles".

"C’est un rouleau compresseur pour les familles et un impôt sur les enfants. Il faut que les Français comprennent bien que la baisse du quotient familial correspond à une augmentation d’impôts pour toutes les familles. C’est une faute politique, morale et économique", a-t-elle dénoncé lundi matin sur BFMTV.

"La branche famille n'est pas en déficit"

Pour la présidente du Front national, "la seule solution est de supprimer les allocations familiales pour les étrangers car la France n’a pas à financer la natalité étrangère".

Par ailleurs, selon elle, "la branche famille n’est pas en déficit, elle ne l’est que parce que on lui a fait supporter des dépenses qui devraient être versées par les retraites", a-t-elle déclaré.

Du côté de l'UMP, cette annonce pose deux questions: celle de "la crédibilité de la parole de l’exécutif"et celle de "l’asphyxie des familles et en particulier des classes moyennes".

"Le Gouvernement décrète qu’à partir de 2.000 euros chacun, avec 2 enfants, on est riche. Puisqu’on est riche, on peut être écrasé d’impôt, a réagi dans un communiqué Salima Saa, conseillère politique à l'UMP. En revanche, les dépenses de l’Etat et des collectivités ne baissent pas."

"Des familles modestes qui auront du mal à faire face"

Outre les formations politiques, François Fondard, président de l'Union nationale des allocations familiales (Unaf) et Jean-Louis Deroussen, président de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) se sont aussi exprimés.

"Nous sommes véritablement soulagés qu'il n'y ait pas eu cette modulation des allocations familiales qui remettait en cause l'universalité [...] L'autre choix (ndlr: réduction du plafond du quotient familial), c'est un moindre mal (...), mais on sait que ce sera douloureux pour les familles", a dit François Fondard.

"Le quotient familial va pénaliser beaucoup de familles, y compris des familles qui jusque-là pouvaient être non-imposables et le fait d'être imposable les amènerait peut-être à perdre leurs aides sociales: c'est la gratuité de la cantine par certaines municipalités, des aides, voire aussi gratuité d'accès à des centres culturels et sportifs. Donc ce n'est pas seulement les familles aisées (...) mais des familles qui étaient plutôt jusque-là des familles modestes qui seraient concernées, qui auront dû mal à faire face", a lui regretté Jean-Louis Deroussen.


A LIRE AUSSI:

>> Le gouvernement va réduire le quotient familial

M.G.