BFMTV
Rassemblement national

Pour Jean-Marie Le Pen, le départ de Florian Philippot va relancer le FN

Jean-Marie Le Pen lors d'une visite à un candidat de l'Union des Patriotes pour les élections législatives, le 31 mai 2017

Jean-Marie Le Pen lors d'une visite à un candidat de l'Union des Patriotes pour les élections législatives, le 31 mai 2017 - Franck Pennant / AFP

Pour le président d'honneur du Front national, interrogé jeudi après-midi sur notre antenne, le départ de Florian Philippot va permettre au Front national de "reprendre son élan".

Rétrogradé mercredi soir au rang de vice-président du Front national sans attribution particulière, Florian Philippot a annoncé jeudi qu'il quittait le parti frontiste. Une décision "respectée" par la présidente du FN, Marine Le Pen, qui a toutefois dénoncé une "stratégie de victimisation" de la part de son ancien collaborateur.

Plus tard dans la journée, c'est le président d'honneur du parti frontiste qui a réagi sur notre antenne à ce départ. Tout en saluant ses "qualités indéniables", Jean-Marie Le Pen n'a pas mâché ses mots à l'égard de Florian Philippot qui n'a pas, selon lui, "la dimension intellectuelle et morale d'un Bruno Gollnisch".

"Je pense que (sa décision) est de nature à aider le Front national à reprendre son élan. La crise créée par la présence et l'influence de Philippot a été nuisible au Front national même si l'homme a des qualités indéniables. Il n'en reste pas moins qu'il y avait un trouble à l'intérieur du groupement qui le paralysait", concède Jean-Marie Le Pen.

"Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables"

Mercredi, Marine Le Pen avait posé un ultimatum au numéro 2 du parti, lui demandant de choisir entre le Front national et la présidence de son association, Les Patriotes, estimant qu'il existait "un conflit d'intérêt" avec ses fonctions de vice-président chargé de la stratégie et de la communication du FN.

"Monsieur Philippot n'a pas pu apporter des voix particulières au Front national puisqu'il se présentait comme un gaulliste de gauche. Le gaullisme de gauche en 2017, cela doit représenter 1 à 2%. C'est très respectable mais cela ne contribue pas à créer une majorité victorieuse", estime Jean-Marie Le Pen.

Le père de l'actuelle présidente du parti a assuré que Florian Philippot serait remplacé. "Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables", a-t-il déclaré.

Me.R.