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Rassemblement national

Marine Le Pen a soutenu un meeting des extrêmes avec Pegida et Aube Dorée

Le leader de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, a reçu par vidéo le soutien de la présidente du FN Marine Le Pen lors d'un rassemblement à Rome, le 28 février dernier.

Le leader de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, a reçu par vidéo le soutien de la présidente du FN Marine Le Pen lors d'un rassemblement à Rome, le 28 février dernier. - TIZIANA FABI / AFP

Le présidente du FN a adressé un message à son allié italien de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, alors que celui-ci partageait l'affiche avec les leaders de Pegida, Aube dorée ou encore CasaPound, soit un alliage d'anti-islam, de néonazis et de néofascistes. Marine Le Pen a tenté jeudi de minimiser l'affaire.

Samedi 28 février à Rome, la Ligue du Nord, l'équivalent italien du Front national, réunit ses alliés contre la politique d'austérité pratiquée en Europe. Parmi eux, raconte Mediapart, des anti-islam allemands de Pegida, des sympathisants des néonazis grecs d'Aube dorée, des identitaires français, des néofascistes italiens de CasaPound... et Marine Le Pen. "Ciao a tutti", "Bonjour à tous": absente physiquement, la patronne du FN a adressé un message de soutien à ses alliés de Bruxelles dans une vidéo projetée pendant le meeting. Sous la houlette de Matteo Salvini, la Ligue du Nord use de la même stratégie de "normalisation" que le FN et son président se pose en challenger de Matteo Renzi.

Croix celtiques et portrait de Mussolini

"N’ayant pu me joindre à vous, je tenais à vous saluer chaleureusement, et à vous adresser ce message de soutien, alors que vous vous êtes massivement mobilisés dans les rues de Rome aujourd’hui, afin de protester contre les politiques mortifères menées dans toute l’Europe", lance Marine Le Pen à une foule où l'on peut observer des croix celtiques, un des symboles des mouvements néo-fascistes, une multitude de drapeaux russes ou une pancarte à l'effigie de Benito Mussolini, dictateur italien et allié d'Adolf Hitler pendant la Seconde guerre mondiale.

"Je vous appelle à la liberté, je vous appelle tous à garder confiance et courage, à regarder vers l'avenir avec sourire et détermination, à être fiers de nous, de nos pays, de nos combats et à vous appuyer sur l'énergie exemplaire et la clairvoyance de notre ami Matteo Salvini (Le président de la Ligue du Nord, ndlr) afin d'enclencher la reconquête!", lance la patronne du FN, tout en dénonçant "l'immigration massive" et son influence supposée sur le "terrorisme".

La défense de Marine Le Pen mise à mal

Mais pour Marine Le Pen, qui a engagé la dédiabolisation de son parti, il n'y aucun problème. Elle n'a été invitée que par la Ligue du Nord qui compte des élus au Parlement italien et ne peut répondre des groupes présents à Rome.

"Il n’y avait pas d’accord du tout ni avec Pegida ni avec les hurluberlus d’Aube Dorée. Quand il y a une manifestation de milliers de personnes, s’il y a quelques folkloriques qui sont présents, ce n’est évidemment pas de la responsabilité des organisateurs", a justifié la présidente du Front national sur France Info.

Problème, rapporte Mediapart, Götz Kubitschek le représentant de Pegida, a bien été "invité" par la Ligue du Nord alors que le vice-président de CasaPound, Simone di Stefano a pris la parole lors de cette manifestation.

S.A.