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"C’est un aveu d’impuissance de l’État": Bardella réclame la mise sous scellés de l’Ocean Viking

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Le nouveau président du Rassemblement national a fustigé l'accueil dans le port de Toulon de l'Ocean Viking, qui contient 234 rescapés de la Méditerranée à son bord.

L'accueil de l'Ocean Viking en France fait beaucoup réagir l'extrême droite française. Invité sur BFMTV, Jordan Bardella l'a défini comme un "aveu d’impuissance de l’État" face à l'Italie, dirigée par un nouveau gouvernement d'extrême droite qui a refusé d'ouvrir ses ports.

Pour le nouveau président du Rassemblement national, "envoyer un message de fermeté [aux migrants], c’est aussi protéger les Français" car "il peut y avoir des gens qui sont infiltrés".

Cet accueil de la France est une première et "à titre exceptionnel", a indiqué jeudi Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il s'agissait d'un "devoir d'humanité" mais a exprimé la colère de Paris: "Il faut désormais pouvoir organiser les choses différemment pour (ne) pas que l'Italie puisse à la fois profiter de la solidarité européenne tout en étant égoïste lorsque des réfugiés, notamment des enfants, se présentent" à ses ports."

Un peu plus tôt dans la journée, Jordan Bardella a demandé "une commission spéciale d’enquête du Parlement européen sur les liens entre ONG et filières criminelles de passeurs". Une demande explicitée sur notre antenne. "Il y a une complicité ouverte affichée entre le gouvernement et les mafias de passeurs", a-t-il lancé.

Les organisations non-gouvernementales sont, selon lui, des organisations "d'extrême gauche". C'est pourquoi le nouveau leader du RN demande à ce que l'Ocean Viking soit "placé sous scellés".

De son côté, Marine Le Pen a tweeté qu'Emmanuel Macron avait lancé "un signal dramatique de laxisme" en accueillant ces 234 rescapés de la Méditerranée.

"Les secourir oui, les accueillir non", a complété Jordan Bardella au sujet des migrants.

Théo Putavy