"C'est pas mon écriture": Bardella rejette une implication dans la production de potentiels faux documents

Interrogé sur son implication dans l'affaire des assistants parlementaires du RN, Jordan Bardella a affirmé qu'il n'avait "pas produit de document (falsifié, NDLR)", infirmant les accusations du journal Libération.
Dans une enquête datée du 9 septembre, le quotidien avait accusé Jordan Bardella d'avoir aidé à falsifier des documents pour "camoufler" un emploi que le média qualifie de fictif, en l'occurrence un poste d'assistant d'un eurodéputé.
Les faits reprochés remonteraient à une période comprise entre février et juin 2015: Jordan Bardella, alors âgé de 19 ans, était officiellement employé en CDD comme assistant parlementaire à mi-temps rémunéré 1.200 euros par mois pour l'eurodéputé Jean-François Jalkh pour le Front national, devenu Rassemblement national. Mais selon Libération, il n'aurait en fait jamais occupé ce poste.
Cette enquête intervient dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national (devenu Rassemblement national). Du lundi 30 septembre au 27 novembre, 27 personnes, dont Marine Le Pen, Louis Alliot, Bruno Gollnisch ou encore Jean-Marie Le Pen sont jugées par le tribunal correctionnel de Paris pour soupçons d'emplois fictifs visant à détourner l'argent du Parlement européen au bénéfice du parti.
"Il n'y a rien à me reprocher"
En réaction à un document que Libération estime falsifié et où apparaîtrait sa signature, Jordan Bardella a nié en être l'auteur.
"Ce n'est pas moi qui ait produit ces documents et ce n'est pas mon écriture", a affirmé Jordan Bardella.
"Si j'avais quelque chose à me reprocher, si la justice avait relevé quelque chose, non pas aux yeux du procureur de Libération que vous mentionnez (...), peut-être que j'aurai été inquiété par la justice", a-t-il lancé.
L'eurodéputé a également rappelé qu'il n'a "jamais été auditionné" et "sollicité" par une quelconque "entité administrative ou judiciaire" dans le cadre de cette affaire, déclarant que la justice a estimé que "concernant Jordan Bardella il n'y avait rien à me reprocher".
À ce jour, Jordan Bardella n'est pas poursuivi dans l'affaire qui sera jugée du 30 septembre au 27 novembre, au tribunal correctionnel de Paris. Le RN a porté plainte contre le journal Libération pour diffamation.