Fillon a envoyé une "lettre personnelle" à Sarkozy

François Fillon a demandé à Nicolas Sarkozy de ne plus faire étalage de sa bataille contre Copé. - Eric Feferberg, Kenzo Tribouillard - AFP
Nicolas Sarkozy parle un peu trop de la bataille qui a opposé Jean-François Copé à François Fillon pour la présidence de l'UMP fin 2012. Et cela agace vraiment l'ex-Premier ministre, qui a pris sa plume pour le lui faire savoir.
François Fillon a ainsi écrit lundi "une lettre personnelle" à Nicolas Sarkozy pour lui reprocher d'avoir parlé de "guerre des chefs" et de "mauvais feuilleton" selon son entourage, confirmant une information de L'Opinion datée de mercredi.
"Assumer la vérité"
"La crise morale traversée par l'UMP ces deux dernières années ne peut être présentée comme 'une guerre des chefs' et 'un mauvais feuilleton'" a, selon cette source, écrit François Fillon à l'ancien Président.
L'ancien Premier ministre ajoute dans sa lettre que "c'est l'honneur de l'UMP d'assumer la vérité. L'avenir du mouvement tient précisément à sa capacité à se juger avec lucidité et honnêteté", affirme-t-il.
"Guerre des chefs" et "des égos"
Selon L'Opinion, François Fillon a écrit cette lettre à l'ancien Président "afin de se plaindre de propos que celui-ci a tenus la semaine passée à son sujet".
Le 21 octobre, devant un panel de lecteurs de Nice-Matin, Nicolas Sarkozy s'était dit "consterné par le feuilleton donné par Jean-François Copé et François Fillon", fin 2012, lors de l'élection à la présidence de l'UMP.
"Image épouvantable et ridicule de la division"
François Fillon a toujours considéré que Jean-François Copé lui avait "volé" sa victoire.
Message reçu? Le lendemain de cette lettre, lors d'un meeting à Toulon, Nicolas Sarkozy s'est une nouvelle fois dit "consterné" par la guerre Fillon-Copé (toutefois sans citer leurs noms) et "l'image épouvantable et ridicule de la division qui a été donnée depuis deux ans et demi" par l'UMP, rappelle L'Opinion.
Après une brouille d'un an et demi, l'ancien Président et son ancien Premier ministre se sont rencontrés le 2 octobre à Paris, au domicile de René Ricol, un ami commun qui a assisté à leur entretien, selon L'Opinion.