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Extrême gauche

Le PCF ouvre son université d'été sur fond de brouille avec Mélenchon

Pierre Laurent aux Estivales du Front de gauche, dimanche dernier.

Pierre Laurent aux Estivales du Front de gauche, dimanche dernier. - -

A peine sortis de l'université d'été du Front de gauche, le week-end dernier, les communistes planchent seuls samedi et dimanche. Mais les divergences avec leurs alliés du Parti de gauche risquent de revenir sur la table.

La question de l'attitude à adopter vis-à-vis de la majorité socialiste risque de revenir en force à l'université d'été du PCF, ce week-end en Savoie. Une question qui, depuis une semaine et l'université d'été du Front de gauche, empoisonne les relations entre les communistes et leurs alliés au sein du Front de gauche, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

"Il faut qu'on arrive à dépasser ces débats et impulser la démarche du développement du Front de gauche", a indiqué Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF. Mais le vif échange par presse interposée, le week-end dernier, entre celui-ci et le co-président du PG Jean-Luc Mélenchon est encore dans les mémoires.

Les deux hommes, qui ont clos l'université d'été du Front de gauche par une froide poignée de main, ne se sont d'ailleurs pas parlé depuis.

Les municipales, sujet qui fâche

"Ce qui m'importe, c'est que le Front de gauche soit mobilisé sur les retraites et la Syrie", assure Pierre Laurent. Les communistes ont dont décidé de faire de ce week-end celui "de la mobilisation sur les retraites, compte tenu de l'accélération du calendrier".

Mais il va aussi falloir "travailler en direction des municipales". Le sujet qui fâche. Alors que les communistes sont associés au PS dans de nombreuses communes, le parti de Jean-Luc Mélenchon prône des listes autonomes dès le premier tour.

Lors de la clôture des Estivales du Front de gauche, dimanche dernier, Pierre Laurent avait plaidé pour "une élection de majorité de gauche (...)". Quelques minutes plus tard, Jean-Luc Mélenchon martelait de son côté qu'il n'y aurait "pas une seule ville de 10.000 habitants dans laquelle les membres du Parti de gauche feront autre chose qu'une liste autonome."

M. T. avec AFP