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Extrême gauche

Front de gauche: bientôt l'apaisement entre Mélenchon et Laurent?

Pierre Laurent (g.) et Jean-Luc Mélenchon, à la fête de l'Humanité en septembre 2012.

Pierre Laurent (g.) et Jean-Luc Mélenchon, à la fête de l'Humanité en septembre 2012. - -

Les Estivales du Front de gauche se sont terminées sur une poignée de main glaciale entre Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent.

Bientôt l'heure des réconciliations? Les Estivales du Front de gauche se sont achevées sur une poignée de main glaciale entre Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (PG), un geste qui ne règle rien sur le fond à la crise qui a éclaté entre les deux partenaires politiques.

La table ronde qui devait clore ces universités d'été du Front de gauche à Saint-Martin-d'Hères, en Isère, a été transformée en meeting, durant lequel Jean-Luc Mélenchon a succédé à la tribune à Pierre Laurent.

"Tout ce que je fais, tout ce que les communistes font, ils le font depuis maintenant quatre ans, avec toute la sincérité qui est la leur, toute la conviction, toutes les maladresses parfois aussi, personne n'est parfait", a souligné Pierre Laurent.

La "faute politique" du leader communiste

Cette petite phrase, Jean-Luc Mélenchon la guettait. "Le geste qu'on attendait, on l'a eu", a commenté à la presse Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, un proche du coprésident du mouvement. "Il y a toujours des accidents de parcours. On ne voulait pas laisser passer. Maintenant on passe à autre chose", affirme-t-il.

Jean-Luc Mélenchon n'a cependant toujours pas adressé la parole à Pierre Laurent. S'il a cité son homologue du PCF dans son discours, c'est a minima, seulement pour souligner qu'ils étaient d'accord sur la critique du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Leur dispute a démarré mercredi, lorsque Pierre Laurent a reproché à Jean-Luc Mélenchon ses "invectives" contre Manuel Valls, que l'ancien candidat à la présidentielle a accusé d'être "contaminé par Marine Le Pen".

Cette sortie du leader communiste a été qualifiée de "faute politique" au Parti de gauche avant que Jean-Luc Mélenchon ne se lâche contre Pierre Laurent, qu'il a accusé d'être un "tireur dans le dos" réagissant "dans un garde-à-vous impeccable aux injonctions d'Harlem Désir", le patron du PS.

L. B. avec AFP