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Extrême gauche

Le Parti de gauche en plein "remue-méninges"

Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon se réunit jeudi et vendredi à Grenoble, pour son université d'été.

Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon se réunit jeudi et vendredi à Grenoble, pour son université d'été. - -

Le parti de Jean-Luc Mélenchon se réunit pendant deux jours à Grenoble pour son université d’été, avant celle du Front de gauche samedi et dimanche.

C’est la saison des universités d’été, et pas question d’y couper pour le Parti de gauche (PG). Le "remue-méninges" du parti de Jean-Luc Mélenchon a lieu à Grenoble jeudi et vendredi, avant les Estivales du Front de gauche qui se tiendront samedi et dimanche. Pendant deux jours, ateliers et conférences auront lieu sur le campus grenoblois pour préparer la rentrée du PG.

Une rentrée placée sous le signe de la confrontation avec le Parti communiste, qui ne se reconnaît pas dans les déclarations "choc" de Jean-Luc Mélenchon. La dernière en date visait Manuel Valls, dont Mélenchon affirmait qu’il a été "contaminé" par le Front national. 

Dans Libération jeudi, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, se démarque de son camarade. S'il revendique les critiques adressées au gouvernement, il prend largement ses distances sur la méthode employée. "Nous avons des approches différentes sur la manière d’avancer (…) Pour convaincre, nous ne devons pas confondre la colère et la radicalité nécessaire avec la provocation et l’invective", explique le patron du PCF.

Mélenchon candidat aux européennes... mais où?

La relation du Parti de gauche avec le Parti communiste devrait donc largement être évoquée durant ce remue-méninges, et notamment sur la question des scrutins à venir. Le Parti de gauche exclut une alliance avec le PS pour les municipales, alors que le PCF la réclame.

Les européennes risquent elles aussi de poser problème: selon Libération, Jean-Luc Mélenchon, élu en 2009 dans le Sud-Ouest, souhaitait se présenter pour le Front de gauche dans le Nord ou le Sud-Est. Mais le PCF souhaite que les deux eurodéputés sortants se présentent de nouveau en 2014.

Jacky Hénin, député européen du Nord, et Marie-Christine Vergiat, députée européenne du Sud-Est, n’ont pas l’intention de laisser leur place à leur ancien représentant à la présidentielle. "Nos députés européens sortants ont vocation à être candidats dans les circonscriptions où ils ont été élus en 2009", a conclu froidement Pierre Laurent dans Libération. La rentrée du Front de gauche promet d’être bien remplie.

Ariane Kujawski