Affaire Leonarda: "Valls doit démissionner" affirme Mélenchon

"Je veux qu’il y ait une victoire morale dans ce pays", a déclaré le leader du Front de gauche sur BFMTV avant d'appeler à manifester aux côtés des lycéens vendredi.

"Ce que je dis est très clair, je demande la démission du ministre (…) parce que je veux qu’il y ait une victoire morale dans ce pays", a déclaré le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, sur BFMTV avant d'appeler à se joindre aux manifestations lycéennes contre, notamment, l'expulsion de la jeune kosovare Leonarda et plus largement contre la politique menée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

"Nous demandons au ministre de l’Intérieur de nous dire s’il renonce à son discours extravagant sur l’ennemi de l’intérieur, s’il renonce à expulser des enfants qui sont scolarisés, comme il le faisait quand il était dans l’opposition à la politique de monsieur Sarkozy ou bien s’il a changé d’avoir, pourquoi. Mais en réalité maintenant on s’en moque, l’irréparable a été commis, il doit démissionner", a estimé Jean-Luc Mélenchon.

"Nous venons d’entendre le ministre de l’Intérieur et sa façon de parler montre qu’il n’a pas une conscience claire de ce qu’est la République française", a réagi le candidat à la présidentielle 2012 exaspéré par le refus de s'exprimer de Manuel Valls, en déplacement à la Martinique et à la Guadeloupe. "Il est tout à fait en état et en situation de s’exprimer sur le sujet là où il se trouve et il doit le faire, c’est une exigence".

"La loi du cœur dit qu'un enfant doit être scolarisé"

Au sujet de l'expulsion de Leonarda et de sa famille, le chef de file du Front de Gauche a utilisé le terme de "rafle", défini par le Larousse comme une arrestation massive de personne mais aussi lié à une opération policière. Surtout, le mot est connoté à des événement comme la rafle du Vel d'Hiv durant la seconde guerre mondiale.

"Si je l’utilise, faites-moi le respect de penser que j’ai peut-être des raisons de le faire,-t-il répondu à BFMTV. Il y a une loi par-dessus toutes les lois, c’est la loi du cœur qui dit qu’un enfant doit être scolarisé (…) On n’expulse pas des enfants comme on expulse des paquets de marchandise".

Et Jean-Luc Mélenchon d'affirmer qu'il irait manifester aux côtés des lycéens vendredi. "Demain il faut y être. Demain si vous le pouvez, c’est votre devoir d’être dans la rue avec nos jeunes (…) Demain il faut être dans la rue et les professeurs aussi s’il vous plait".

S.A.