Pour Ciotti, Trump" sera plus à même de régler" la guerre en Ukraine et le conflit Israël-Hamas

Eric Ciotti, président des Républicains, arrive à l'Elysée pour rencontrer le président Emmanuel Macron, le 26 août 2024 à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Un soutien très clair. Si Marine Le Pen se fait très discrète sur la campagne américaine en cours, Éric Ciotti, qui l'a rejoint lors des élections législatives, a fait son choix. Sans surprise, le président des députés Union des droites affiche sa préférence à l'ancien chef d'État dans une course à la Maison-Blanche très serrée.
"Donald Trump sera plus à même de régler le conflit au Moyen-Orient et en Ukraine. Les démocrates ont été incapables de le faire. Ils ont laissé prospérer le chaos pour leur intérêt", a lancé l'élu des Alpes-Maritimes ce mercredi sur Sud Radio.
Trump, "protecteur" d'Israël
Kamala Harris, l'opposante du candidat républicain, et l'ex-chef d'État américain ont pourtant de nombreux points communs sur la politique qu'ils souhaitent mener au Moyen-Orient, de la demande à ce que le conflit cesse entre Israël et le Hamas en passant par leur opposition à un accord de normalisation des relations entre Israël et ses voisins.
Leurs deux approches sont cependant différent sur certains points. Donal Trump assure que la sécurité d'Israël dépendait directement de lui. S’adressant à des représentants de la communauté juive en septembre, il s’était présenté comme le "protecteur" d’Israël, déclarant que le pays cesserait d’exister si les démocrates remportaient l'élection.
Kamala Harris défend de son côté plutôt les alliances des États-Unis avec des pays du Moyen-Orient pour pousser Israël et le Hamas à parvenir à un accord. Les Américains comptent des alliés historiques dans cette région, à commencer par l'Arabie Saoudite et la Turquie, actuellement en froid avec Washington.
Si les deux candidats espèrent chacun une sortie rapide du conflit, Kamala Harris insiste sur un cessez-le-feu tandis que Donal Trump met l'accent sur une victoire israélienne.
Bardella, fan du "patriotisme" de l'ex-président
Par ses propos, Éric Ciotti met ses pas dans ceux du patron du RN, Jordan Bardella. Le député européen a salué ce mardi "le patriotisme" de Donald Trump, disant apprécier sa défense d'une "forme de fierté américaine".
Si le discours de Donald Trump, aux accents protectionniste et anti-immigration, a tout pour plaire au RN, l'histoire d'amour n'a jamais eu lieu entre le milliardaire et le parti d'extrême droite.
Marine Le Pen avait bien tenté de le rencontrer à New York en 2017, patientant dans un café en bas de la Trump Tower pendant des heures, sans succès. Il faut dire que son équipe avait essayé pendant des semaines d'organiser une rencontre, sans y parvenir.
La prise de distance de Le Pen
En novembre 2016, elle avait été d'ailleurs l'une des premières personnalités politiques à saluer la victoire de Donald Trump. Et depuis son arrivée au pouvoir, Marine Le Pen avait plusieurs fois cité cette élection en exemple, au même titre que la victoire du "oui" au référendum britannique sur le Brexit.
Mais quelques jours avant le premier tour de la présidentielle en avril 2017, Donald Trump avait expliqué qu'il "ne la connaissait pas". Depuis, Marine Le Pen ne mentionnait plus l'ancien président dans ses discours ou ses interviews. La patronne des députés RN avait finalement pris largement ses distances avec lui fin 2021, après l'assaut du Capitole à Washington par ses partisans.
Lors de la dernière course à l'Élysée, c'est Éric Zemmour qui avait eu ses faveurs. Les deux hommes avaient longuement échangé par téléphone en février 2017.
Cette année, Sarah Knafo, sa compagne et députée européenne sous les couleurs de sa formation Reconquête, s'est rendue en Floride à une commémoration en mémoire des victimes des attaques du 7 octobre à laquelle assistait Donald Trump.