FN: Jean-Marie Le Pen refuse le huis clos pour le bureau exécutif de jeudi

Jean-Marie Le Pen a demandé à Marine Le Pen de rendre publics les débats et le jugement du bureau exécutif du Front national prévu jeudi.
"Je formule le voeu que le débat du bureau exécutif soit public", a déclaré Jean-Marie Le Pen, interrogé par BFMTV. "C'est le principe général de droit français. Toutes les juridictions doivent juger en public. Jusqu'à présent, [les dirigeants du FN] ont été condamnés trois fois en justice. Ils n'ont pas l'air d'avoir pour la justice ou pour le droit une considération exceptionnelle".
En cas de huis clos, JM Le Pen saisira la justice
Si le huis clos est maintenu, Jean-Marie Le Pen portera l'affaire devant la justice, a indiqué son avocat Me Frédéric Joachim à BFMTV.
Marine Le Pen réunira jeudi à huis clos le bureau exécutif du FN pour décider du sort de son père, qui risque l'exclusion, et essayer de mettre un terme à une crise ouverte depuis cinq mois afin de se consacrer pleinement aux régionales de décembre.
Jean-Marie Le Pen devra s'expliquer sur les quinze griefs susceptibles d'être retenus comme des fautes graves et provoquer "suspension provisoire, radiation ou exclusion pour faute ou motif grave".
Marine Le Pen et Florian Philippot seront absents des débats
Mardi soir, Marine Le Pen, et son bras droit Florian Philippot ont fait savoir qu'ils seraient, eux, absents de la réunion pour "respecter une impartialité totale".
"Marine Le Pen et Florian Philippot, objets des attaques et des injures de Jean-Marie Le Pen, ne veulent pas être juge et partie", a déclaré à l'AFP une source proche de Marine Le Pen, confirmant une information de L'Opinion. "Il veut organiser son cirque devant les médias, Marine Le Pen ne va quand même pas l'y aider".
Les propos controversés de Jean-Marie Le Pen, notamment sur les chambres à gaz début avril, condamnés par sa fille, ont ouvert une longue crise au FN, entraînant sa suspension du parti, aussitôt contestée par celui qui, à 87 ans, se définit comme un "poisson combattant". La justice lui a donné raison, contrariant les plans de Marine Le Pen qui répétait avant l'été que la crise était "derrière". Le FN a fait appel.