Couacs en série, baisse dans les sondages: zone de turbulences au FN

La présidente du Front national Marine Le Pen à Paris le 16 novembre dernier - -
Dérapages en série, retour au bercail d’anciens transfuges de l’UMP ou grosse bourde médiatique, les couacs se multiplient au Front national depuis quelques semaines. A tel point qu’après dix-huit mois de hausse quasi-constante, Marine Le Pen a vu sa cote légèrement se tasser au mois de novembre dans tous les instituts de sondages.
D'autres couacs à venir
Interrogée à ce sujet, la présidente du FN tente de relativiser: "Je reste quand même au plus haut niveau historique du Front national", s’était-elle défendue lundi soir sur notre plateau.
Pour certains spécialistes, ce n’est peut-être que le début d’un rééquilibrage naturel, d’autant que les incidents pourraient bien se poursuivre. "Ce que le Front national a tenté lui-aussi de gonfler, ce sont le nombre de gens qu’il serait en capacité de présenter aux prochaines municipales", rappelle ainsi Erwan Lecoeur, sociologue et spécialiste de l’extrême-droite, "et donc il a dû recruter d’une certaine façon un peu rapidement des gens qui n’étaient pas forcément fiables. Et c’est ce dont on va se rendre compte au fil des semaines et des mois", prévient l'expert.
Pas de signe de fébrilité au FN
En attendant Marine Le Pen a décidé de repartir au combat. Ce mercredi matin, par exemple, elle s’attaque à la thématique de la dépendance. En janvier, ce sera l’Europe et la TVA…
Pour autant, au parti, il n'est pas question d’admettre le moindre signe de fébrilité. "Les sondages, ça monte, ça baisse. Mais au global, ça monte", assure le vice-président du Front national, Florian Philippot. Une chose est pourtant certaine, à quatre mois des municipales, les sondages du mois de décembre seront scrutés de près.